mercredi 8 mai 2024

L’Afrique du Sud incapable de protéger ses infrastructures contre le changement climatique

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Le gouvernement sud-africain est incapable de protéger ses infrastructures contre les effets du changement climatique qui se font sentir de plus en plus durant les dernières années, a indiqué mardi le vice-ministre des Finances, David Masondo.

«Le fisc ne peut pas se permettre de soutenir financièrement les besoins croissants d’investissements requis pour maintenir les infrastructures du pays faces aux évènements climatiques extrêmes», a déclaré M. Masondo lors d’une rencontre tenue sous le thème «Financer le développement des infrastructures dans le contexte du changement climatique».

Il a ajouté que l’Afrique du Sud doit désormais explorer d’autres mécanismes de financement innovants tels que les obligations vertes et le crédit carbone afin de financer les projets d’infrastructures résilients au climat.

De même, le responsable a mis l’accent sur la nécessité d’impliquer le secteur privé dans le processus de financement et de développement des infrastructures, soulignant que leur expertise, leur capacité d’innovation et leurs ressources financières sont indispensables pour garantir la viabilité et la pérennité des projets à long terme.

Selon un rapport du Trésor national sur les risques de catastrophes naturelles, l’Afrique du Sud est fortement exposée aux chocs climatiques, notamment aux inondations et aux sécheresses qui sapent les efforts visant à stimuler la croissance.

La ministre de l’Environnement, des Forêts et de la Pêche, Barbara Creecy, a auparavant déclaré que sans infrastructure résistante au changement climatique, l’Afrique du Sud restera coincée dans un cercle vicieux, les fonds alloués aux réparations étant presque certainement perdus à cause des événements climatiques extrêmes.

Pour sa part, le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyag, a souligné récemment que les perturbations économiques majeures causées par les inondations et les sécheresses peuvent accroître les pressions sur les dépenses publiques, car le gouvernement doit reconstruire les infrastructures détruites.

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