lundi 20 mai 2024

«métro de Gaza», ce réseau de tunnels secrets

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Dès sa prise de pouvoir de la bande de Gaza en 2007, le Hamas a parachevé un réseau souterrain complexe qui atteint 25 mètres de profondeur que l’armée israélienne n’est pas encore parvenue à détruire. C’est dans cette «ville» souterraine surnommée le «métro de Gaza» que seraient gardés les otages de l’attaque du 7 octobre.

Sans surprise, les informations sur ce labyrinthe sous-terrain sont rares, mais voici ce que nous savons pour l’instant.

500 tunnels

Il y aurait plus de 500 tunnels sous la bande de Gaza selon le média arabe AlJazeera qui a publié un reportage sur le sujet en 2014. Cette année-là, les forces israéliennes étaient déterminées à rayer cette ville souterraine de la carte, mais ont lamentablement échoué, car à peine 32 tunnels ont été détruits. Ces tunnels servent à alimenter en nourriture, carburant et armes de contrebande la population palestinienne de 2,3 millions d’habitants, notamment du côté de l’Égypte. 

Tunnel Terror 

Les combattants palestiniens qui émergent de ces tunnels en sol israélien provoquent en Israël ce qu’on appelle la «Tunnel Terror». On peut aussi y installer des lance-roquettes presque invisibles pour les systèmes de défense israéliens. The Wall Street Journal rapportait en juillet 2014 qu’une galerie souterraine de trois milles de long équipée de lignes téléphoniques et de cabines autonomes semblait «désignée pour des exécutions et la détention d’otages».

600 000 tonnes de béton

Selon les médias américains Wall Street Journal et Newsweek, la construction des tunnels a coûté au Hamas quelque 90 M$ et a nécessité 600 000 tonnes de béton. Le commerce au noir de ces tunnels générerait annuellement jusqu’à 700 M$ dans l’économie de Gaza et procurerait de l’emploi à 7000 personnes, selon AlJazeera.

Brèches

D’une superficie , la bande de Gaza est entourée d’un immense mur de béton réputé infranchissable mis en place par le gouvernement israélien. Les soldats qui surveillent cette barrière ont l’ordre de tirer à vue sur toute personne suspecte. Mais le réseau de tunnels comprend au moins trois brèches sous le mur, dont l’entrée se trouve dans les villes de Khan Yunis, Jabalia et Shati. 

Accidents

Ces tunnels atteignent jusqu’à 25 mètres de profondeur et certains sont très dangereux en raison du caractère clandestin de ces structures qui peuvent s’effondrer à tout moment. Le Hamas a lui-même rapporté 22 décès accidentels en 2017. 

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