En revanche, l’objectif indicatif proposé par Bruxelles pour l’extension de zones « à haute diversité » (, étangs,  fruitiers…) sur 10 % des terres agricoles à l’échelle de l’UE a très tôt disparu, face à la bronca des eurodéputés de droite, qui y voyaient une menace pour la sécurité alimentaire.

Un dispositif a été introduit pour suspendre l’ des dispositions du texte en cas de circonstances « exceptionnelles », en particulier de « graves conséquences sur la disponibilité des terres nécessaires pour assurer une production suffisante pour la consommation de l’UE ».

Ce « frein d’urgence » serait déclenché par la Commission européenne pour une  d’un an maximum.

   Renforcer les écosystèmes des villes, forêts, cours d’eau

Les États seront contraints de ne pas diminuer leurs surfaces d’espaces verts et arborés en ville en 2030 par rapport à 2021 (avec des flexibilités s’ils constituent déjà 45 % des écosystèmes urbains), puis de continuer à les renforcer.

Le texte prévoit de supprimer les obstacles (par exemple certains petits barrages obsolètes) sur les fleuves et rivières afin d’atteindre au moins 25 000 kilomètres de cours d’eau « libres » d’ici 2030 pour une meilleure « connectivité naturelle ».

À même échéance, les États devront avoir adopté des mesures permettant une évolution « positive » sur plusieurs indicateurs forestiers : carbone, populations d’oiseaux, quantité de  mort sur pied et au sol… Sur ce dernier point, l’application tiendra compte des risques d’incendie dans les régions très sèches.

L’objectif indicatif de planter au moins trois milliards d’arbres supplémentaires dans l’UE d’ici 2030 a été inscrit dans la législation.

   Le financement du plan

Environ 115 milliards d’euros du budget européen 2021-2027 sont prévus pour la biodiversité.

Bruxelles estime que chaque euro investi rapportera entre 8 et 38 euros, via les avantages d’écosystèmes sains (dépenses de santé, pollinisation, qualité des sols, moins d’, atténuation climatique, stocks de  préservés….).