vendredi 26 avril 2024

Le rôle prépondérant du Maroc dans la promotion du dialogue interreligieux mis en avant à Oxford

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Le rôle prépondérant du Maroc dans la promotion du dialogue interreligieux international a été mis en avant lors d’une table-ronde, jeudi à Oxford.

Les participants à cet événement, organisé par l’ambassade du Maroc à Londres, en collaboration avec le Centre des études islamiques d’Oxford, en marge de la conférence « Royaume-Uni/Maroc : Connecter deux royaumes », ont échangé autour du modèle marocain singulier de coexistence et de multiculturalisme, qui a permis au Royaume de jouer un rôle de premier plan dans la promotion de la paix et de la coexistence dans différentes régions du monde.

Abdellatif Bencherifa, conseiller du président de l’Université Internationale de Rabat et doyen du collège des humanités, des sciences politiques, juridiques et sociales, a expliqué que le Royaume a été érigé en modèle sur les questions de dialogue interreligieux, à la faveur notamment d’un échange régulier de visites entre les souverains pontificaux et les Rois du Maroc, ponctué par la signature en 2019 de « l’Appel d’Al Qods » par SM le Roi Mohammed VI et le Pape François.

‘’La question du dialogue interreligieux prend de nos jours une dimension très importante, du fait de l’ampleur des défis que le monde doit relever et qui nécessite l’union et le concours de toutes les communautés humaines pour être dépassés’’, a soutenu M. Bencherifa.

L’ensemble des communautés religieuses doivent être impliquées dans l’amélioration du monde, et la religion doit être utilisée comme médium pour réunir les gens, a-t-il ajouté.

Pour sa part, Rabbi Herschel Gluck, rabbin à Londres, a souligné que le Maroc a un modèle de vie intercommunautaire « unique et très spécial », assurant que le Royaume est un « leader en termes de droits des minorités », qui jouissent de la liberté de pratiquer leurs religions.

C’est un système « unique » où le judaïsme n’a pas seulement survécu mais fleurit, a fait savoir Rabbi Gluck, notant que « ce climat a permis aux juifs du Maroc, pays musulman fier, de préserver leur religion mieux que n’importe quels autres juifs du monde ».

Un deuxième panel a ensuite permis aux participants de mieux comprendre la politique étrangère du Maroc en matière de paix et de sécurité internationale, ainsi que l’approche du Royaume-Uni en matière de stabilité et de sécurité régionales. Le débat a offert la possibilité d’examiner comment la stabilité et la sécurité sont fondées sur des réponses sociales, économiques et politiques aux problèmes mondiaux actuels.

L’expert onusien Michael Stopford a fait observer que le monde peine parfois à s’unir dans le cadre des foras traditionnels et qu’il serait en conséquence opportun de créer des communautés de valeurs communes et des coalitions basées sur les principes partagés de tolérance, de développement humain, d’égalité et d’équité, estimant que le Royaume-Uni et le Maroc peuvent ainsi montrer l’exemple.

Enfin, un dernier débat a offert l’occasion d’aller au-delà de l’engagement commun du Royaume-Uni et du Maroc en faveur de la sécurité internationale, en mettant en exergue les possibilités de coopération accrue entre les deux pays dans différents domaines tels que l’éducation, l’énergie verte, la finance et le commerce.

Ainsi, l’ancien ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Driss Ouaouicha, a fait savoir que le système éducatif marocain offre de nombreuses opportunités pour le Royaume-Uni, d’autant que de plus en plus de Marocains sont favorables à l’apprentissage en langue anglaise.

Tout en rappelant que quatre écoles britanniques exercent désormais au Maroc, M. Ouaouicha a souligné que plusieurs établissements d’enseignement supérieur offrent désormais des modules entiers en anglais.

De plus, la recherche scientifique et la connexion bien établie entre les universités marocaines et britanniques offrent des possibilités infinies pour aller de l’avant dans des programmes conjoints, en particulier dans des domaines qui intéressent hautement les deux pays comme la digitalisation et les énergies renouvelables, a-t-il fait savoir.

Avec les universités de Cardiff et Coventry, déjà actives au Maroc, ainsi que celles d’oxford et de Cambridge, qui ont participé à une série d’événements au Royaume, il ne fait pas de doute que le futur de la Coopération dans la recherche entre les deux pays est radieux, a-t-il conclu.

A l’invitation de l’ambassade du Maroc à Londres et du directeur du Centre des études islamiques d’Oxford, Farhan Nizami, une soixantaine de personnes, décideurs, diplomates, académiciens, chercheurs, évêques et rabbin ont participé aux échanges permettant d’explorer le ‘’rôle essentiel’’ des relations culturelles et humaines dans le maintien et le renforcement du dialogue et de la coopération.

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