dimanche 19 mai 2024

L’ambassadrice des Etats-Unis à Alger met en garde le régime vert-kaki

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L’Algérie est dans de mauvais draps à cause de ses relations avec la Russie en pleine guerre en Ukraine.

Suite aux initiatives lancées par des députés et sénateurs américains réclamant des sanctions sévères contre le régime militaire algérien, en raison de son soutien affiché à la politique agressive et expansionniste de Vladimir Poutine, l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger Elizabeth Moore Aubin a été reçue, le 5 octobre courant, par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui a tenu à s’expliquer avec la diplomate américaine sur ce sujet.

C’est ce que rapporte le site Maghreb-intelligence, dans un article exclusif publié ce jeudi 6 octobre sous l’intitulé: « L’ambassadrice des Etats-Unis à Alger s’explique avec Lamamra et lance de nouvelles mises en garde ».

Et Maghreb-intelligence d’ajouter que, ces vives critiques ont suscité de larges inquiétudes au sein du sérail algérien, ce qui a poussé Lamamra a passer à l’action en demandant une entrevue avec l’ambassadrice américaine à Alger.

Or, rapporte le même site, l’ambassadrice américaine à Alger « n’a pas caché à son interlocuteur algérien qu’un sentiment de colère commence à émerger au sein de plusieurs cercles des décideurs politiques américains. La proximité du régime algérien avec la Russie de Vladimir Poutine est de plus en plus mal vue et provoque l’hostilité grandissante de plusieurs lobbys américains favorables à des sanctions directes contre tous les alliés de la Russie dans le monde. »

Contrairement aux apparences affichées par les tweets de la diplomate américaine et le sourire de Lamamra, ajoute le même site, cette entrevue ne fut pas aussi amicale que l’on croit.

En effet, Elizabeth Moore Aubin a expliqué fermement à Lamamra que la Maison Blanche s’opposera vigoureusement à toute tentative de déploiement de l’hégémonie russe en Afrique du Nord et dans le Sahel. Selon Maghreb-intelligence citant ses propres sources, qui affirment que Washington a fait parvenir aussi un message clair au régime algérien : l’Algérie ne doit pas servir de base arrière pour le lobbying russe dans la région et le renforcement excessif de la coopération militaire avec la Russie de Poutine risque de provoquer une remise en cause des bonnes relations de l’Algérie avec les Etats-Unis.

En clair, explique les mêmes sources, la Maison Blanche demande au régime algérien d’observer une position de «neutralité» dans cette guerre totale que livre l’Occident à la Russie de Poutine.

 Face à ses mises en garde, conclut le même site s’appuyant sur ses sources, Lamamra « a tenté de rassurer les partenaires américains que l’Algérie ne compte nullement encourager des actions subversives de la Russie dans la région et ne cautionnera aucun plan de déstabilisation qui pourrait être imposé par Moscou ».

Et le site de se demander: » Les assurances d’Alger suffiront-elles pour calmer la colère des cercles les plus influents de la Politique Internationale américaine à Washington ? Pas si sûr… »

Il est à rappeler que, deux semaines après que le sénateur américain Marco Rubio ait appelé, dans une lettre (jeudi 15 septembre 2022), à imposer des sanctions contre l’Algérie pour l’acquisition d’armes russes conformément aux exigences du paragraphe 231 de la loi qui stipule de “punir les ennemis de l’Amérique par des sanctions 2017”, 27 députés, républicains et démocrates, ont dénoncé avec véhémence les opérations d’acquisition d’armes russes dans la conjoncture actuelle.

En effet, le site officiel de la Chambre des représentants des Etats-Unis avait publié, jeudi 29 septembre 2022, le texte de la lettre adressée par un groupe bipartisan de 27 membres du Congrès américain, dirigé par la députée républicaine Lisa McClain, au secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Dans cette lettre, les députés «mettent en garde, sans édulcoration, contre les relations croissantes de l’Algérie avec la Russie, qui constituent une menace pour toutes les nations du monde».

Les signataires de la lettre ont exigé des sanctions «immédiates» et «importantes» contre le régime vert-kaki  algérien impliqué dans l’achat d’armes russes, tout en soulignant que «les États-Unis doivent envoyer un message clair au monde que le soutien à Vladimir Poutine et aux efforts de guerre barbares de son régime ne seront pas tolérés».

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