dimanche 19 mai 2024

Conseil de sécurité: Focus sur la lutte contre le financement des groupes armés et des terroristes en Afrique

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Le Conseil de sécurité de l’ONU tient ce jeudi un débat consacré à l’examen des moyens de renforcer la paix et la sécurité en Afrique à travers notamment la lutte contre le financement des groupes armés et des terroristes.

Placé sous le thème « Paix et sécurité en Afrique: renforcer la lutte contre le financement des groupes armés et des terroristes provenant du trafic de ressources naturelles », ce débat, tenu à l’initiative du Gabon qui assure la présidence tournante du Conseil pour le mois d’octobre, vise à réaffirmer que la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles en Afrique est un élément essentiel de la prévention des conflits.

Présentant cette réunion, la présidence du Conseil souligne l’urgence de mieux comprendre les risques réels que représentent les groupes armés, le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent au regard des ressources naturelles dans les régions clefs en Afrique.

“Il est tout aussi crucial de comprendre quels sont les outils législatifs et institutionnels et les moyens de désorganisation existants et comment les utiliser efficacement pour empêcher les groupes armés et les terroristes d’accéder à des fonds provenant de l’exploitation des ressources naturelles en Afrique”, a indiqué l’ambassadeur, représentant permanent du Gabon à l’ONU, Michel Xavier Biang dans sa note de présentation.

Il a relevé que l’accès au financement permet aux groupes armés et aux groupes terroristes de pérenniser leurs activités et contribue à la déstabilisation des économies fragiles, menaçant ainsi la sécurité nationale, régionale et internationale ainsi que le développement durable.

Le débat portera également sur les mesures que les pays concernés doivent prendre pour cerner les risques de financement de groupes armés et de terroristes et les risques de blanchiment d’argent liés à la criminalité environnementale et pour mettre en œuvre des mesures permettant d’amener à répondre de leurs actes les personnes qui se rendent complices de ce commerce illicite, dans le cadre de l’action plus large menée pour désorganiser le financement des groupes armés et des terroristes, indique-t-on.

Il s’agit aussi, selon la présidence du Conseil, de mettre en lumière les difficultés spécifiques à chaque situation et de mettre en commun les expériences des États membres, d’organisations telles que l’Union africaine et d’entités des Nations Unies, ainsi que les enseignements tirés et les meilleures pratiques élaborées afin de renforcer la capacité des principales autorités policières et judiciaires, et de désorganiser les activités des groupes terroristes et des réseaux criminels en Afrique.

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