vendredi 26 avril 2024

La Perle : Ses origines…

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Une perle est une concrétion calcaire, généralement de couleur blanche, fabriquée par certains mollusques bivalves (principalement les huîtres perlières). Quand un objet irritant passe à l’intérieur de la coquille, l’animal réagit en entourant l’objet d’une couche de carbonate de calcium CaCO3 sous la forme d’aragonite ou de calcite. Ce mélange est appelé nacre.

Autrefois obtenues par le hasard ou cueillies par des professionnels dans le Golfe persique1, les perles font au début du xxie siècle l’objet d’une culture qui a été mise au point par les Japonais du début du xxe siècle aux années 1970. Depuis, le secret de leur technique s’est répandu dans tous les archipels de l’océan Pacifique, et la Polynésie française en est le principal producteur en 2010. En Afrique, les perles traditionnelles, essentielles dans l’habillement, sont diversifiées et côtoient les perles modernes. Au ve siècle de notre ère, lorsque les royaumes et dynasties africains émergeaient, les Rois, les Reines, les princes et les notables s’ornaient de perles d’or ou d’argent, sans oublier des perles traditionnelles en pierre, appelées en Afrique de l’ouest Dzonu ou encore Donou.

Histoire de la perle

Durant la préhistoire, « plusieurs tombes du Paléolithique ont livré chacune des centaines (voire des milliers) de perles et/ou de coquillages apparemment cousus à même les vêtements. Les exemples les plus connus sont ceux de La Madeleine (Dordogne), de Grimaldi (Italie) et de Sungir (Russie). Ce dernier site, un campement de plein air dans la steppe russe daté d’environ 32 000 ans, abritait la tombe d’un adulte et, séparée de lui, celle de deux enfants inhumés ensemble. Des milliers de perles ornaient les habits des trois individus. »

Une perle connue a été découverte dans les fouilles d’Oumm al Qaïwaïn par la mission archéologique française aux Émirats arabes unis. Elle se trouvait dans une tombe collective, collée au crâne d’un défunt dont le corps avait été déplacé lors d’inhumations ultérieures. Des datations au carbone 14 datent le niveau de 5500 env. av. J.-C. La présence de perles en contexte funéraire était déjà attestée dans la région du golfe Persique et de l’océan Indien8, mais jamais avant le Ve millénaire. À cette époque, les perles étaient généralement posées sur la lèvre supérieure du mort ; au IVe millénaire, elles étaient plutôt placées dans sa main

Les formes

  • rondes (R) : 2 % maximum de variation du diamètre. Presque parfaitement sphérique. Les perles parfaitement rondes sont les plus rares et les plus chères. Elles sont le plus souvent montées sur des colliers ou de simples rangs de perles.
  • semi-rondes (SR) : 2- 5 % maximum de variation du diamètre. Une fois montées, elles paraissent parfaitement rondes mais ont une valeur moindre.
  • semi-baroque (SB) : plus de 5 % de variation du diamètre mais avec au moins un axe de révolution. Elles peuvent être en forme de bouton, de goutte, d’ovale ou d’autres formes non définies :
    • bouton (BT) : légèrement aplaties. Utilisées en colliers, pendants ou boucles d’oreille. La partie arrière de la boucle est cachée, ce qui permet de montrer une perle ronde, plus grosse.
    • goutte (DR) : (ou poire, larme) plus souvent utilisées en pendants d’oreilles ou de cou.
    • ovale (OV) : utilisées en colliers, bracelets ou boucles d’oreilles.
  • baroque (BQ) : sans forme déterminée, irrégulière et sans axe de symétrie. Le plus souvent utilisées dans des colliers ou des pièces de joaillerie où la forme irrégulière peut être cachée, et laisser croire à une perle parfaitement ronde ou parfois la forme intéressante permet de les monter en collier.
  • cerclée (ou baguée) (CL) : Caractérisées par un ou plusieurs bourrelets ou sillons concentriques autour du corps de la perle, situés entre le tiers et la moitié. Si les cercles sont situés en dessous du tiers, la perle est classée sous sa forme primitive.
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