mercredi 8 mai 2024

Energie: comment le gazoduc Maroc-Nigeria va transformer la région

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Le lundi 15 mai 2017, au Palais royal de Rabat, SM le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie de lancement officiel du projet de gazoduc devant relier le Nigéria au Maroc ainsi que la signature d’accords relatifs à la coopération dans la production d’engrais. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre nigérian des Affaires Etrangères, Geoffrey Onyeama,  qui, dans son allocution, a tenu à relayer les salutations de Muhammadu Buhari, le président du Nigéria, absent pour des raisons de santé, à SM le Roi Mohammed VI.
« La conclusion de ces accords, quelques mois seulement  après la visite de SM le roi au Nigéria, est une preuve de la réussite du partenariat Rabat – Abuja, une réussite à attribuer à la volonté des dirigeants des deux pays d’assurer l’implémentation de projets bilatéraux », a souligné le responsable nigérian.
De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a présenté les grandes lignes de ce méga-projet «conçu par les Africains pour les Africains» et qui devrait avoir un impact sur plus de 300 millions d’habitants.

Le projet stratégique de gazoduc Maroc-Nigeria est actuellement en phase d’étude d’ingénierie détaillée, précise la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, dans une déclaration rapportée par l’hebdomadaire La Vie Éco.

En marge de la deuxième édition de la Conférence des pays membres du bassin sédimentaire «MSGBC Oil, Gas & Power», organisée début septembre au Sénégal, la DG de l’ONHYM a expliqué que ce projet d’envergure «contribuera à l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée, à l’accélération de l’accès de l’Afrique de l’ouest à l’énergie et également l’accélération des projets d’électrification au profit des populations».

Ce mégaprojet traverse 13 pays sur la façade atlantique et inclut trois pays enclavés. Il aura ainsi un impact positif direct sur plus de 340 millions d’habitants avec de  la création de richesses pour les pays et les populations riveraines, ainsi que la création d’un mouvement décisif d’impulsion et entraînant l’émergence et le développement de projets parallèles.

Toujours selon la DH de l’ONHYM, le gazoduc Maroc-Nigéria devrait également contribuer à la création d’un marché régional compétitif de l’électricité, l’exploitation d’une énergie propre, la contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés. Cela passe à travers le développement de plusieurs secteurs tels que l’agriculture, l’industrie, les mines, la réduction du torchage, ainsi que l’exportation de gaz en Europe, rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco.

«Les discussions ont été menées avec Ecowas pour assurer la synergie avec les infrastructures de la région, à cet effet l’extension du WAGPI (West African Gas Pipeline reliant le Nigéria au Ghana) vers la côte d’Ivoire sera incluse», annonceAmina Benkhadra lors de son allocution, soulignant que les pays producteurs pourront également utiliser ce Gazoduc pour leurs propres consommations et l’export, comme c’est le cas pour le Sénégal et la Mauritanie.

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