vendredi 26 avril 2024

Crise au Sri Lanka: Le président du pays accepte de démissionner

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Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa a accepté de démissionner la semaine prochaine, quelques heures après avoir été contraint de quitter sa résidence envahie par la foule, après de grandes manifestations à Colombo provoquées par la crise frappant le pays.

« Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet », a déclaré samedi à la télévision le président du parlement, Mahinda Abeywardana.

Deux proches du président avaient déjà démissionné: le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des Médias Bandula Gunawardana, qui a également laissé son poste à la tête du parti présidentiel.

De son côté, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a tenté d’ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale, en convoquant en urgence une réunion de crise du gouvernement avec les partis d’opposition auxquels il a proposé sa démission.

Un peu plus tôt, le président Rajapaksa, avait eu juste le temps de quitter les lieux quelques minutes avant que plusieurs centaines de manifestants ne pénètrent dans le palais présidentiel.

« Le président a été escorté en lieu sûr », a indiqué une source de la Défense à la presse. Les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l’air pour dissuader les manifestants d’approcher du palais jusqu’à ce qu’il soit évacué.

La crise, sans précédent depuis l’indépendance en 1948 de cette île de 22 millions d’habitants, a été aggravée, selon des économistes, par une série de mauvaises décisions politiques, dont le clan présidentiel au pouvoir depuis 2005 est accusé par la population.

Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles de son palais.

Depuis des mois, les 22 millions d’habitants du pays insulaire vivent au rythme de pannes d’électricité quotidiennes, de longues files d’attente devant les stations services, de rationnements des carburants et denrées alimentaires, et d’une inflation galopante.

Une grave pénurie de devises étrangères n’a pas permis au pays, qui fait face à la pire crise économique depuis son indépendance, d’importer suffisamment de nourriture, de carburants et autres produits essentiels.

Le Sri Lanka a déjà fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars.

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