samedi 4 mai 2024

Sadiki : Ceux qui affirment que le Maroc exporte de l’eau sont dans l’erreur!

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Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré que ceux qui prétendent que le Maroc exporte des produits agricoles demandant beaucoup d’eau méconnaissent la réalité de la situation.

Ces propos ont été tenus lors de son discours d’ouverture à la conférence organisée aujourd’hui par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, en marge du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), portant sur « le changement des systèmes alimentaires au Maroc ».

Le ministre y a abordé la question de la sécurité hydrique et son rapport avec la sécurité alimentaire. Il a souligné que ceux qui affirment que le Maroc exporte des produits agricoles utilisant davantage d’eau sont « ignorants à ce sujet ».

A cet effet, M. Sadiki a encouragé les experts sur ce sujet à exposer leurs points de vue afin d’éclaircir la situation pour tous les citoyens. Il a ajouté que « lorsque le citoyen consomme du pain, il doit comprendre que les céréales nécessitent plus d’eau que la pastèque ».

De plus, le ministre a mentionné que la Banque mondiale a mené des études et détient des données montrant que le Maroc importe neuf fois plus d’eau à travers les produits agricoles qu’il n’en exporte.

Par ailleurs, M. Sadiki a affirmé que nous sommes confrontés aujourd’hui à des discussions sans précédent sur la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire et les systèmes alimentaires, en raison des changements climatiques qui se manifestent sous forme de chocs.

Le ministre a observé que les flux alimentaires ont été affectés par la crise sanitaire en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement, tandis que les changements climatiques ont impacté l’offre, perturbant les chaînes de production.

Pour y remédier, il a souligné la nécessité de rechercher des mécanismes permettant une agriculture flexible face aux changements climatiques, afin de surmonter leurs impacts, insistant sur la nécessité de traiter la question de la rareté de l’eau. Il a affirmé que la durabilité de la sécurité alimentaire est liée à la sécurité hydrique, notant que, en plus du financement, la recherche scientifique offre également des solutions aux problèmes rencontrés.

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