samedi 18 mai 2024

Une reforme de l’ONEE pour mettre fin à la gestion déléguée

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Pour mettre fin à la gestion déléguée et créer, à sa place, des sociétés régionales, un projet de loi relatif à la réforme de l’ONEE sera soumis à la commission de l’Intérieur à la chambre des représentants.

En effet, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a confié au gouverneur Mustapha El Habti, chargé de la gestion déléguée à la direction générale des collectivités locales, de mettre en œuvre les réformes de l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE).

Ce projet consiste à mettre fin à la gestion des sociétés délégataires dans le secteur de l’eau, l’électricité et l’assainissement liquide à l’horizon 2023 pour la confier à des sociétés régionales multiservices (SRM).

Ainsi, un mémorandum d’entente signé entre les ministères de l’Intérieur, de l’économie et de l’énergie d’une part et l’ONEE d’autre part, prévoit la création de ces SRM. L’objectif étant d’améliorer les services et de remédier à tous les dysfonctionnements qu’ont connus ces secteurs durant la période de la gestion déléguée.

Ces sociétés régionales multiservices veilleront à garantir les droits et les acquis de tous les employés de l’ONEE qu’ils ont accumulés durant leurs années de travail dans les secteurs de la distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide.

La restructuration des sociétés régionales à actionnariat public comprend l’ONEE, le ministère de l’Intérieur et les communes dans toutes les régions du royaume.

Les droits et les acquis des employés de l’ONEE seront préservés après la décision de la création des sociétés régionales multiservices. Souligne une source syndicale.

Il est à rappeler que, ce processus fut lancé dès le 29 juillet 2021 par le ministère de l’Intérieur. Les services de distribution d’eau, d’électricité ainsi que l’assainissement liquide sont actuellement gérés par de nombreux intervenants: délégataires, régies, ONEE, les communes elles-mêmes et des associations, selon les zones.

Or, selon Mustapha El Habti, gouverneur directeur des réseaux publics locaux au ministère de l’Intérieur, ce système a montré ses limites. Des investissements plus lourds seront en effet nécessaires. Et le nouveau système permettra une meilleure équité entre les territoires, comme entre l’urbain et le rural.

Le nouveau système gardera une partie de l’ancien, notamment le personnel et l’organisation multiservices qui est un modèle marocain. Cette expérience du multiservices est considérée comme un acquis. Les opérateurs savent déjà gérer les trois types de prestations en parallèle. La tarification sera maintenue et la péréquation entre les trois types de prestations servira cet objectif.

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