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La décision du juge de l’Audience nationale, la plus haute juridiction en Espagne, de diligenter une enquête pour génocide contre des dirigeants du Polisario et de hauts responsables algériens, constitue «un coup dur à l’image dont jouit jusqu’à présent» ce mouvement en Espagne, écrit le journal électronique espagnol «El Imparcial».
La publication relève que la décision du juge espagnol Pablo Ruz a été prise après « vérification des conditions préalables selon lesquelles les plaignants répondaient aux exigences légales et que les délits dénoncés dans la plainte relèvent de sa compétence ».
Le juge de l’Audience nationale va maintenant commencer par exiger les données des 28 accusés et des trois victimes sahraouies qui ont présenté la plainte, ainsi que des témoins potentiels, ajoute le journal, citant l’avocat José Manuel Romero, chargé de défendre les victimes.
L’Audience nationale espagnole a jugé recevable la plainte déposée par des Sahraouis contre des membres du Polisario et de hauts responsables algériens pour « génocide, assassinats, blessures, tortures, terrorisme, détention illégale et disparition forcée », et graves violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, depuis l’année 1979.
Les avocats espagnols des plaignants font état de l’existence de preuves tangibles, qui feront condamner les mis en cause, parmi lesquels figurent l’ex-représentant du Polisario en Espagne Brahim Ghali, et qui a été muté vers Alger, immédiatement après le dépôt de cette plaine à Madrid. Sur la liste des accusés figurent également l’ex-représentant de ce mouvement à Las Palmas, Luchaa Oubied, qui a été transféré à Luanda, le soit disant « ministre » de l’information, Sid Ahmed Batal , et Mohamed Khaddad, ancien directeur général de la sécurité militaire et actuel coordinateur avec la Minurso, ainsi que des officiers de l’armée algérienne dont l’attaché militaire de l’ambassade d’Algérie à Noukachott, Nabil Kadour.
Lors d’une conférence de presse, jeudi à Madrid, l’avocat José Manuel Romero a affirmé que la décision de l’Audience nationale espagnole constitue une « victoire très importante » pour les victimes et pour la justice universelle.
«Il s’agit d’une victoire très importante qui constitue le couronnement d’un long processus d’investigations entamé depuis des années», a-t-il déclaré.
La plainte avait été déposée en 2007 par une Ong sahraouie et les militants des droits de l’Homme, Houcine Baida, Dahi Aguai et Saadani Maalainine, fille d’une figure emblématique du Polisario, en l’occurrence feu El Wali Sheikh Slama