lundi 20 mai 2024

« Dark Shadows » »: le retour du vampire »

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Lareleve.ma-AP

 

   « Dark Shadows » était une série télévisée américaine très populaire dans les années 60, créée par Dan Curtis, qui mélangeait mystère gothique, histoire d’amour et mélodrame. Tim Burton, qui était un fan de ce feuilleton, en a tiré un long-métrage original et déjanté -qui sort mercredi sur les écrans en France- au titre éponyme, visuellement impressionnant, dans lequel Johnny Depp interprète un curieux vampire confronté à une très séduisante sorcière, incarnée par l’actrice française Eva Green.

 

  L’histoire commence en 1750 quand Joshua et Naomi Collins quittent l’Angleterre pour tenter leur chance en Amérique avec leur garçon, Barnabas. Ils ouvrent une conserverie de poisson et prospèrent rapidement dans la ville côtière où ils se sont installés, dans l’Etat du Maine. Cette cité porte bientôt leur nom: Collinsport. Devenu adulte, Barnabas (Johnny Depp) joue les séducteurs et suscite la jalousie d’Angélique Bouchard (Eva Green) quand il s’éprend de Josette DuPres (Bella Heathcote). Angélique, qui est une sorcière, le transforme en vampire et le fait enterrer vivant.

 

  Deux siècles plus tard, en 1972, libéré accidentellement de son cercueil, Barnabas revient à Collinsport. Il retrouve rapidement le manoir dans lequel il habitait et où réside désormais quelques-uns de ses descendants, dont Elizabeth Collins Stoddard (Michelle Pfeiffer) et sa fille Carolyn (Chloe Moretz), ainsi que quelques personnages étranges, comme la psychiatre Julia Hoffman (Helena Bonham Carter). Barnabas, qui tente de gagner la confiance de cette nouvelle famille, rencontre aussi deux femmes qui semblent lui rappeler de très lointains souvenirs: Victoria, la nouvelle gouvernante, et une habitante très influente de Collinsport, Angie. Leurs « retrouvailles » vont vite faire des étincelles…

 

  Comme Tim Burton et Michelle Pfeiffer, Johnny Depp adorait la série « Dark Shadows » quand il était enfant, et s’il tient le rôle principal du film, il en est aussi un des producteurs. C’est la huitième fois qu’il tourne sous la direction de Tim Burton, après notamment « Edward aux mains d’argent », « Ed Wood », « Sleepy Hollow » et « Alice au pays des merveilles ».

 

  De son côté, le réalisateur a voulu conserver l’esprit du feuilleton, en s’en inspirant, mais en faisant un choix de scénario forcément différent, puisqu’il était impossible de coller de trop près à une série qui compte 1.200 épisodes…

 

  Le scénario est donc un très curieux mélange, avec une bonne dose d’humour, notamment dans les scènes où Barnabas essaye de s’adapter tant bien que mal à sa nouvelle époque (cela fait penser parfois aux « Visiteurs » venus du passé). Il y a aussi du fantastique dans cette histoire de vampires qui peut rappeler « Twilight ». Et il y a également une touche d’érotisme apportée par la belle Eva Green, très convaincante en sorcière mystérieuse et sexy.

 

  Johnny Depp a un teint crayeux de vampire grâce à plusieurs couches de maquillage. Il a aussi des crocs, de longs doigts et des ongles pointus. « Les mains m’ont beaucoup aidé à camper le personnage, même si j’ai dû m’habituer à toucher ou attraper des objets avec des prothèses de plus de 7cm au bout des doigts », raconte-t-il.

 

  Plusieurs acteurs qui jouaient dans la série font une apparition dans le film (Jonathan Frid, Lara Parker,   Kathryn Leigh Scott et David Selby), alors que la rock-star Alice Cooper interprète son propre rôle et chante deux de ses plus grands succès dans une séquence insolite.

 

  Les décors et les costumes sont superbes, et contribuent largement à la réussite du long-métrage sur le plan visuel en créant une atmosphère très particulière. Grâce également aux effets spéciaux et à la musique de Danny Elfman, le film nous replonge dans l’ambiance des années 70.

 

  Si la mise en scène est impeccable, le scénario part en revanche un peu trop dans tous les sens pour réellement nous captiver. Le mélange des genres est un exercice difficile et on aurait aimé que l’histoire soit à la hauteur du style, qui porte la marque de ce grand créateur qu’est Tim Burton.

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