jeudi 25 avril 2024

L’obésité chez les adultes: 17,9% de la population affectée en 2011

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Lareleve.ma-MAP

 

  L’incidence de l’excès de poids ou de l’obésité grave et morbide a affecté 3,6 millions d’adultes de vingt ans et plus en 2011, soit 17,9% de la population, selon une enquête réalisée par le HCP.

 

  L’obésité touche 21,2 pc en milieu urbain et 12,6 pc en milieu rural, a indiqué le haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, qui présentait lors d’une conférence-débat, mardi à Rabat, les principaux résultats de l’enquête nationale anthropométrique (ENA).

 

  Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on parle de l’obésité grave et morbide d’une personne lorsque l’Indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30.

 

  L’obésité est le lot des inactifs et son incidence s’aggrave avec l’âge, en particulier parmi les femmes (26,8 pc), a relevé  M. Lahlimi, précisant qu’un adulte inactif enregistre en moyenne une incidence deux fois plus d’un adulte actif.

 

  L’enquête, qui note que l’incidence de la maigreur est « marginale » parmi les adultes, a démontré que l’incidence de l’obésité s’accroit avec la nucléarisation de la famille et varie en fonction du niveau scolaire.

 

  En effet, les adultes membres d’un ménage constitués de 1 à 2 personnes sont plus d’une fois et demi exposés à l’obésité que les membres d’un ménage constitué de huit personnes, a expliqué M. Lahlimi.

 

  D’après les standards de l’OMS, la maigreur est évoquée lorsque l’IMC est inférieur à 18,49, alors que le surpoids signifie un IMC variant entre 25 et 29,99. Pour l’état normal, l’IMC oscille entre 18,5 et 24,99.

 

  L’obésité grave et morbide varie également en fonction du niveau régional de la consommation par habitant, a-t-il ajouté.

 

  « Ce rapport entre l’amélioration de la santé nutrition au Maroc et celle des conditions et des niveaux de vie est une évidence qui se trouve également vérifiée par la mesure de la pauvreté multidimensionnelle dans le Royaume », a-t-il renchéri.

 

  L’enquête note, à cet égard, une baisse de près de deux tiers de la pauvreté multidimensionnelle entre 2004 et 2011, faisant savoir qu’elle a été « quasi-éradiquée dans le milieu urbain et est aujourd’hui un phénomène surtout rural ».

 

  Réalisée auprès d’un échantillon de 10.426 ménages en 2011, cette enquête permet de mettre à jour les indices de la pauvreté multidimensionnelle, tout en évaluant l’état de santé-nutrition des enfants et des adultes.

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