samedi 27 juillet 2024

Affaire des terres collectives devant la justice à Kenitra

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Lareleve-MAP

  Le comité de défense des détenus du procès des terres appartenant à des groupes ethniques (Soulaliya) à Kénitra a qualifié, mardi, de “calomnieuses” les accusations à charge des mis en cause, s’interrogeant sur les motivations qui sous-tendent leur jugement.

  Les poursuites dans ce dossier, engagées par le tribunal de première instance de la ville, se sont fondées sur “des accusations calomnieuses et des certificats de maladie dont la crédibilité est en cause”, a souligné “le comité national pour la liberté de Sedraoui et ses camarades”, au cours d’une conférence de presse à Rabat.

  Les prévenus sont poursuivis pour “rassemblement, désobéissance, coups et blessures contre les forces publiques dans l’exercice de leurs fonctions, non-assistance à personne en danger et offense de la police judiciaire”.

 

  La gendarmerie royale avait interpellé 22 personnes, dont Driss Sedraoui, président du comité exécutif de l’Organisation démocratique du travail (ODT), après leur participation à un sit-in devant le siège de la commune urbaine Amer Soufliya (province de Kénitra).

 

  Les manifestants réclamaient la révision des indemnisations accordées aux ayants-droit contre la cession des terres pour l’aménagement de la station industrielle intégrée de Kénitra, ainsi que la publication de la liste des bénéficiaires.

 

  Les protestations des personnes concernées dans cette commune ont été “pacifiques”, a fait savoir le comité, estimant que le traitement réservé aux détenus constitue “une grave violation des droits humains”.

 

  Les détenus, qui observent “une grève de la faim depuis vendredi dernier”, doivent comparaître jeudi prochain, a indiqué le comité, faisant part de son intention de créer un comité national sur les terres appartenant à des groupes ethniques et la préparation de pétition pour demander la levée de la tutelle du ministère de l’Intérieur sur ces terres.

 

  Le comité a demandé également la constitution d’une commission parlementaire (Chambre des représentants) sur ce dossier, appelant à “la lutte” pour l’établissement de l’égalité des sexes en termes de répartition des bénéfices de ces terres.

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