vendredi 26 avril 2024

Dakhla : La consolidation de la prééminence de l'initiative marocaine d’autonomie

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La consolidation de la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie à la lumière du processus politique des Nations Unies, a été le thème d’une table ronde organisée, jeudi à Dakhla, à l’initiative de l’association de la régionalisation avancée et de l’initiative d’autonomie à la région de Dakhla-Oued Eddahab.

Initiée en partenariat avec la wilaya et le conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet unificateur de ladite association, et intervient en application de son programme d’activités et de sa démarche visant l’implication positive et responsable dans toutes les questions en lien avec la première cause nationale.

Dans un mot introductif, le président de l’association organisatrice de l’événement, Ahmed Selaye, a relevé que cette rencontre, tenue en partenariat avec le Centre atlantique des études stratégiques et de l’analyse sécuritaire, et le Centre marocain des libertés et droits, vise à jeter la lumière sur les derniers développements de la cause nationale et à procéder à une analyse détaillée de la dernière résolution du conseil de sécurité de l’ONU.

Il a, dans ce sens, loué les initiatives politiques basées sur le dialogue et la convergence, insistant sur la nécessité d’une mobilisation collective pour l’application de l’initiative marocaine d’autonomie en tant que seule solution démocratique et juste.

De son côté, Abdelfettah Belâamachi, professeur de droit international à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM) et président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, a indiqué que l’initiative d’autonomie est une solution crédible et sérieuse proposée par le Maroc depuis 2007 en vue de parvenir à une solution à ce différend artificiel.

Dans son exposé intitulé « l’initiative d’autonomie, une carte de négociation diplomatique et une alternative nationale », cet enseignant a relevé que cette table ronde intervient suite à l’adoption de la résolution 2468 qui a apporté nombre d’acquis en parfaite adéquation avec le projet d’autonomie, insistant sur le fait que l’Algérie est partie prenante dans ce conflit artificiel et se doit d’assumer pleinement sa responsabilité en ce qui concerne la gestion par l’ONU de ce dossier.

Et de faire observer que la logique de solution à l’heure actuelle se veut politique, consensuelle, pragmatique et durable, estimant que la nouvelle équipe au sein de l’ONU appartient à un courant du droit international qui appuie le règlement des différends régionaux sur la base de la dimension de développement et non pas politique uniquement.

M. Sabri Alhou, avocat et expert en droit international et président du Centre marocain des libertés et droits, a indiqué que l’initiative marocaine d’autonomie a acquis une place prépondérante dans les résolutions du conseil de sécurité, outre le fait qu’elle a suscité beaucoup de respect et d’estime de la part des grandes puissances.

Dans un exposé intitulé « la place de l’initiative marocaine d’autonomie dans les orientations du Conseil de sécurité », cet expert a rappelé que cette initiative a été favorablement accueillie par le conseil de sécurité qui n’a pas hésité à la qualifier de « réaliste », « sérieuse » et « crédible », notant qu’elle cadre parfaitement avec l’appel lancé par l’ONU aux parties au conflit, les invitant à trouver un seul accord « juste » qui soit politique dans son contenu et juridique au niveau de la forme.

M. Abderrahim Manar Slimi, professeur des études politiques et internationales à l’Université Mohammed V à Rabat, et président du Centre atlantique des études stratégiques et de l’analyse sécuritaire, a fait savoir que la résolution 2468 émise par le conseil de sécurité a apporté une série de changements profonds, entre autres, la citation de l’Algérie, de manière directe, en tant que partie au conflit, et l’absence d’une série de concepts comme « l’autodétermination », tout en insistant sur la nécessité de faire prévaloir le réalisme et l’impossibilité de l’existence d’une autre entité dans la région.

Dans sa présentation sur le thème « l’initiative marocaine d’autonomie dans le dossier du Sahara : Des approches géopolitiques à la lumière des changements régionaux et internationaux », il a souligné que le dossier du Sahara a connu un changement lié au contexte international, estimant que si le Maroc a su préserver l’équilibre dans ce dossier pendant plus de 40 ans, les régimes totalitaires qui soutenaient le « polisario » ont, eux, commencé à s’effondrer.

Et de poursuivre que ce différend a connu une série de mutations, notamment la participation de représentants des provinces du sud du Royaume aux tables rondes de Genève avec l’aval des Nations Unies et le retour du Maroc à l’Union Africaine.

Il a aussi estimé impératif aujourd’hui d’œuvrer à construire un dialogue qui repose sur le droit international et d’allier la légalité internationale, le réalisme politique sur le terrain, le droit constitutionnel, le droit des collectivités territoriales, la citoyenneté et l’espace.

Le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales relevant de l’UCAM, El Houcine Aabouchi a mis l’accent, quant à lui, sur les mutations qu’a connues la question du Sahara marocain à travers le changement de l’approche adoptée par la communauté internationale.

Dans un exposé intitulé « l’initiative marocaine d’autonomie et la légalité internationale : Un prélude à l’explication », M. Aabouchi, également enseignant du droit constitutionnel et des sciences politiques, a fait savoir que le discours et les résolutions du conseil de sécurité ont prôné, durant la période 2001-2003, une approche reposant sur la solution pacifique, ce qui fait référence de manière indirecte à l’article 6 de la Charte relative au règlement pacifique des différends internationaux.

Said El Khamssi, expert dans les questions de la migration et des médias et vice-président du Centre atlantique des études stratégiques et de l’analyse sécuritaire a, pour sa part, évoqué la stratégie de communication autour de la cause nationale qui vise à construire des capacités de communication, fondées sur des preuves et éléments de conviction autour de la question du Sahara marocain, notant que l’objectif est de mettre à nu les mensonges et les magouilles auxquels se livrent les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc.

Dans son exposé intitulé « les moyens de communication et de plaidoirie autour du dossier du Sahara marocain », il a expliqué que la mise à nu de ces allégations mensongères se fait à travers le recours à des approches historiques, juridiques, géographiques, légales et politiques, avec un focus sur les acquis du retour à la mère-patrie ainsi que sur les progrès réalisés par le Royaume dans divers domaines.

Il a, en outre, appelé le front interne à resserrer ses rangs, mettant en avant l’importance de l’efficacité de la représentation électorale et son rôle de taille dans la défense de la cause nationale.

Au terme de cette table ronde, marquée par la présence d’un aréopage d’intellectuels et d’acteurs de la société civile locale, un hommage a été rendu à plusieurs enseignants et intervenants, en reconnaissance de leur mobilisation constante pour la défense de la première cause nationale.

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