mercredi 17 avril 2024

France : les «Gilets jaunes» dans la rue pour le 25ème samedi consécutif

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Après les manifestations du 1er mai qui ont rassemblé entre 150.000 et 300.000 personnes mercredi dans toute la France, le pays vit à nouveau, samedi, au rythme d’une nouvelle mobilisation des « gilets jaunes », ce mouvement inédit de revendication sociale.

 

En effet, les «gilets jaunes» battent le pavé de plusieurs villes de France pour afficher leur détermination à poursuivre la mobilisation, en dépit des mesures annoncées récemment par le président Emmanuel Macron, censées apaiser leur ferveur.

Ces mesures, ajoutées à celles déjà annoncées en décembre dernier par le chef de l’Etat français, vont coûter, selon l’exécutif, un total de 17 milliards d’euros financés par des mesures d’économies sur la dépense publique.

Elles portent principalement sur la baisse des impôts, la revalorisation du Smic, la défiscalisation des heures supplémentaires, la revalorisation des petites retraites et la mise en place d’une retraite minimum de 1.000 euros.

Cependant, ces mesures ne semblent pas satisfaire les « gilets jaunes » qui ont décidé de maintenir la pression sur l’exécutif.

Ainsi, des rassemblements sont prévus à Paris, épicentre de la contestation, mais également dans d’autres villes du pays où les manifestations non déclarées ou celles se déroulant sur certains lieux sensibles ou emblématiques ont été interdites sur ordre de la préfecture, à l’instar des précédents samedis.

Dans la capitale, la préfecture de police a décidé d’interdire « tout rassemblement revendicatif » sur la célèbre avenue des Champs-Elysées, mais également « dans un périmètre comprenant la présidence de la République et l’Assemblée Nationale » et le secteur de Notre-Dame de Paris, ravagée récemment par un terrible incendie. Elle a justifié sa décision par le fait qu’il « existe des raisons de penser que les violences et dégradations que subit Paris depuis le début du mouvement dit des « gilets jaunes » sont susceptibles de se reproduire le 4 mai prochain ».

A Paris, trois manifestations déclarées ont été autorisées par la préfecture, à partir de 11H00 GMT. Des appels à manifester ont également été lancés dans plusieurs grandes villes de province comme Lyon (centre-est), Toulouse (sud-ouest) ou Montpellier (sud).

Selon des médias du pays, le mouvement des « gilets jaunes », qui manifeste tous les week-end depuis la mi-novembre contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, commence à perdre de sa vigueur au fil des semaines.

Samedi dernier, ils étaient 23.600 à manifester dans toute la France, selon les autorités, loin des 283.000 recensés lors du 1er acte de mobilisation, le 17 novembre.

 

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