mercredi 26 juin 2024

Le G7:«Nous appelons la Chine à cesser de transférer des composants d’armes et des équipements qui alimentent le secteur de la défense russe»

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À la fois partenaire incontournable et redoutable concurrente des grandes démocraties de la planète, la Chine a reçu une volée de bois vert de la part des dirigeants du G7 vendredi en Italie, accusée de fausser les règles du commerce international et de soutenir la Russie dans la guerre contre l’Ukraine.

Dans un projet de déclaration finale consulté par l’AFP, le «Groupe des 7» (États-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) a dit vouloir «agir ensemble pour promouvoir la résilience économique, lutter contre les politiques et les pratiques non commerciales qui compromettent l’égalité des conditions de concurrence et notre sécurité économique, et renforcer notre coordination pour relever les défis de la surcapacité mondiale».

Joe Biden, Olaf Scholz, Emmanuel Macron et leurs homologues réunis en sommet depuis jeudi à Borgo Egnazia, près de Bari dans le sud de l’Italie, s’inquiètent du risque posé aux marchés mondiaux par la hausse des exportations chinoises de produits à bas coût, alimentée par des subventions aux nouvelles technologies, notamment dans les secteurs de l’énergie photovoltaïque, des véhicules électriques et des batteries au lithium.

Tout en disant «aspirer à des relations constructives et stables avec la Chine» dont ils reconnaissent «l’importance dans le commerce mondial», les dirigeants du G7 expriment leur «préoccupation face aux politiques et pratiques hors marché» qui entraînent des «conséquences au niveau mondial, des distorsions de marché et une surcapacité néfaste dans un nombre croissant de secteurs».

Ils exhortent aussi Pékin à «s’abstenir de mettre en œuvre des mesures de contrôle des exportations, en particulier sur les minerais critiques, qui pourraient générer des perturbations significatives de la chaîne d’approvisionnement mondiale», alors que le pays impose des restrictions sur les exportations de minerais cruciaux pour des secteurs comme les véhicules électriques et les télécoms.

En représailles aux importations massives de véhicules électriques chinois dans l’UE, qui menacent les constructeurs européens, Bruxelles a annoncé mercredi jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires, très loin, toutefois, des 100% de droits annoncés en mai par le président américain Joe Biden. 

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