dimanche 2 juin 2024

Gilets jaunes : le gouvernement ouvert au dialogue mais ne compte pas changer de ''cap’’

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Le gouvernement français a affirmé, samedi, qu’il reste ouvert au dialogue avec ‘’les gilets jaunes’’, mais ne compte pas changer de ‘’cap’’.

 

‘’On sera ouvert au dialogue avec ceux qui, sincèrement, sont prêts à ce dialogue. Ceux qui sont dans la revendication politique, et il y en a une petite minorité, nous les laissons à leurs revendications politiques. Nous ce qui nous intéresse, c’est de trouver des solutions concrètes pour les gens qui sont dans la panade et qui n’arrivent pas à boucler les fins de mois », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, en réaction aux manifestations des ‘’gilets jaunes’’ qui ont entamé leur troisième samedi de mobilisation.

« Il s’agit d’abord d’entendre les demandes qui sont très différentes, parfois d’un gilet jaune à un autre (…) on a décidé de les traiter dans le cadre de ces conférences territoriales », annoncées par le président Macron, a ajouté le porte-parole dans des déclarations rapportées par les médias du pays, tout en écartant toute intention de changer le cap fixé par le Chef de l’Etat.

Il a insisté, dans ce contexte, sur les mesures déjà prises pas le gouvernement ces derniers jours. « Des choses ont été faites » pour le pouvoir d’achat des Français, a-t-il dit, affirmant que le pouvoir d’achat a augmenté pour la première fois en 2017 et en 2018 depuis dix ans après avoir baissé entre 2008 et 2016 de manière continue.

Il a également affirmé que le gouvernement comprend les difficultés que rencontrent les Français pour boucler les fins de moi, ‘’mais nous réparons le pays pas à pas. Nous le faisons avec sérieux et nous ne reportons pas nos choix sur la génération future. »

Les gilets jaunes ont reconduit ce samedi pour la troisième semaine consécutive leur mobilisation partout en France pour exprimer leur ras-le-bol de la politique fiscale du gouvernement qui se répercute négativement sur leur pouvoir d’achat.

Samedi à Paris, des affrontements ont éclaté sur l’emblématique avenue des Champs-Élysées entre manifestants et forces de l’ordre obligés de faire usage de gaz lacrymogène. Les médias ont fait état d’une dizaine de blessés, dont 3 parmi les forces de l’ordre.

Dans des déclarations rapportées par les médias du pays, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a dénoncé la présence de 1 500 « perturbateurs » à l’extérieur du périmètre dressé sur l’avenue.

Le Premier ministre Édouard Philippe, qui a décidé de se concentrer sur la gestion de la situation, s’est rendu vers midi à la préfecture de police où il a annoncé l’interpellation d’au moins 107 manifestants parmi les 3.000 qui se trouvent aux Champs Elysées.

Selon l’Elysée, le Président Emmanuel Macron, en déplacement en Argentine pour le sommet du G20, est ‘’informé régulièrement de la situation’’.

La manifestation à Paris est placée sous haute surveillance avec plus de 4 000 policiers mobilisés pour encadrer les gilets jaunes, les autorités veulent éviter que se reproduisent les violences et les destructions intervenues samedi dernier.

Sur les Champs-Élysées et aux alentours, des barrages filtrants avec contrôles d’identité sont mis en place et la « plus belle avenue du monde » a été fermée à la circulation.

D’après les médias du pays, la mobilisation des Gilets jaunes semble s’installer dans la durée, le dialogue amorcé par le gouvernement n’ayant abouti à aucun résultat.

La hausse de la fiscalité écologique alimente la grogne d’une bonne partie de Français qui a l’impression de crouler sous le poids des impôts ce qui se répercute sur leur pouvoir d’achat.

Dans le sillage de cette grogne sociale est né un mouvement inédit de protestation sur les réseaux sociaux: les gilets jaunes qui mènent depuis la mi-novembre une mobilisation à travers tout le territoire français en vue de pousser le gouvernement à faire machine arrière de sa politique fiscale.

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