dimanche 12 mai 2024

Nicolas Sarkozy vante le Maroc dans son dernier ouvrage «Le Temps des combats»

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Dans son récent ouvrage intitulé « Le Temps des combats », l’ancien président français Nicolas Sarkozy fait l’éloge du Maroc, le qualifiant de pays frère et d’égal de la France. À travers ses pages, il exprime une admiration sincère pour le royaume marocain et son souverain, le roi Mohammed VI.

À travers son livre, Nicolas Sarkozy exprime une admiration profonde pour le Maroc et son souverain. Il met en lumière les progrès réalisés par le pays et loue l’attachement des Marocains à leur histoire et à leur culture. Cette reconnaissance souligne l’importance d’une relation solide entre la France et le Maroc, basée sur le respect, la constance et la fidélité mutuelle.

Sarkozy souligne que le Maroc a évolué pour devenir une grande puissance africaine, évoquant la vitalité de ses entrepreneurs, intellectuels, artistes et élites qui rivalisent avec leurs homologues français. Selon lui, le roi Mohammed VI marquera l’histoire en tant que l’un des plus grands souverains marocains, laissant un héritage plus riche que celui de son père. Il se souvient avec émotion du scepticisme initial qui avait suivi l’accession au pouvoir du roi, mais constate désormais les avancées significatives accomplies pour le pays.

L’ancien président français met en avant les qualités du roi Mohammed VI en le décrivant comme un homme d’une culture étendue et d’une finesse intellectuelle remarquable. Il témoigne de son admiration pour la capacité du roi à anticiper les événements et à maintenir une vision cohérente pour le Maroc. Sarkozy mentionne également que bien que le roi cache généralement son agacement ou sa déception, il les ressent profondément.

Sarkozy insiste sur l’importance de la constance, du tact et de la fidélité dans la relation avec le roi Mohammed VI. Il souligne que les médias doivent faire preuve de réserve et de respect envers le souverain, afin de préserver son image médiatique et d’éviter toute déformation de ses propos.

En ce qui concerne l’identité marocaine, Nicolas Sarkozy estime que le Maroc a réussi à moderniser son pays tout en conservant son style de vie, ses traditions et son caractère unique. Selon lui, les Marocains comprennent naturellement l’importance de préserver leur identité nationale, et il met en garde contre toute tentative de l’altérer.

À travers son livre, Nicolas Sarkozy exprime une admiration profonde pour le Maroc et son souverain. Il met en lumière les progrès réalisés par le pays et loue l’attachement des Marocains à leur histoire et à leur culture. Cette reconnaissance souligne l’importance d’une relation solide entre la France et le Maroc, basée sur le respect, la constance et la fidélité mutuelle.

Ce livre, qui est déjà en tête des ventes depuis sa sortie le 22 août, consacre un chapitre particulièrement détaillé à cette relation privilégiée entre la France et le Maroc. Nicolas Sarkozy évoque notamment le rôle central du Maroc dans la vision politique française et souligne l’importance du roi Mohammed VI en tant que figure emblématique de stabilité démocratique dans un monde musulman en proie à des crises et des divisions.

Un Maroc Puissant en Afrique

L’ancien président français ne tarit pas d’éloges envers le Maroc, décrivant le pays comme une « grande puissance africaine ». Il souligne la croissance économique du Maroc, mettant en avant ses entrepreneurs, intellectuels, artistes et élites qui rivalisent avec ceux de la France. Il considère le Maroc comme un égal de la France et souligne l’importance de cette relation bilatérale.

«Le Maroc est un pays frère. C’est un égal de la France qui doit désormais être considéré comme tel. Le royaume est devenu une grande puissance africaine. Ses entrepreneurs, ses intellectuels, ses artistes, ses élites n’ont plus rien à envier aux nôtres. Le roi Mohammed VI restera dans l’histoire comme l’un des plus grands souverains marocains. Son héritage sera même plus fécond que celui de son père. Je me souviens du scepticisme et même de la commisération qui suivit son avènement au plus haut niveau de notre classe dirigeante du milieu des années 1980. Ces propos d’alors paraissent bien dérisoires quand on mesure le chemin qu’il a fait parcourir à son pays.»

Un Souverain Visionnaire

Dans le livre, Nicolas Sarkozy peint un portrait élogieux du roi Mohammed VI, le qualifiant d’homme de « large culture » et de « finesse intellectuelle éblouissante ». Il compare son héritage potentiel à celui de son père, soulignant le chemin parcouru par le pays sous le règne du roi actuel. Sarkozy évoque également le rôle de Mohammed VI dans la stabilité du pays, le présentant comme un rempart contre l’extrémisme et le fanatisme.

«Ainsi, le roi est le roi. Il est de surcroît le descendant direct du Prophète. Le président de la République française doit avoir la sagesse de comprendre cette particularité et en tirer toutes les conséquences en matière protocolaire. Le roi Mohammed VI est un homme de large culture et d’une finesse intellectuelle éblouissante. Combien de fois ai-je été impressionné par sa capacité à anticiper les évènements et à garder le cap de sa vision pour le royaume ? Il sait être un ami à la fidélité de roc. Il montre rarement son agacement ou sa déception, mais il les ressent profondément. Ce n’est pas parce qu’il ne réagit pas à l’offense qu’il ne l’a pas comprise. La relation exige de la constance, du tact, de la fidélité. Elle demande aussi une certaine réserve. Le temps médiatique n’est pas le sien. Il a besoin d’être certain que ses propos ne seront pas exploités ou, pire, déformés par la presse. Jacques Chirac fut très proche de son père, le roi Hassan II. Il le resta du fils, mais avec plus de distance. C’était aussi une affaire de génération.»

Identité et Relations Sensibles

Sarkozy insiste sur la valeur de l’identité marocaine et la nécessité de la préserver. Il note que contrairement à l’Algérie, le Maroc a réussi à maintenir son style de vie et ses traditions tout en s’intégrant dans le monde moderne. Cependant, il met en garde contre toute maladresse diplomatique qui pourrait porter atteinte à cette sensibilité. Il souligne que la relation avec le Maroc exige de la constance, du tact et de la fidélité.

« Le Maroc a réussi son entrée dans le monde moderne sans brader son style de vie, ses traditions, son univers si particulier. Ce n’est pas aux Marocains que l’on a besoin d’expliquer l’importance de la sauvegarde d’une identité nationale. N’est sans doute pas né celui qui voudra la leur faire perdre ! La France doit chérir cette relation privilégiée. Elle doit la préserver, car elle ne va pas de soi. Les Marocains sont sensibles parfois jusqu’à la susceptibilité. Il faut y prendre garde, car la moindre maladresse, fût-elle non intentionnelle, peut avoir des conséquences fâcheuses ».

La Relation avec Emmanuel Macron

L’ancien président français émet des réserves concernant la relation entre le président actuel, Emmanuel Macron, et le Maroc. Il décrit le penchant d’Emmanuel Macron pour l’Algérie comme un « tropisme algérien » et estime que cela pourrait entraîner des déceptions. Sarkozy met en avant les difficultés de cette approche et conseille de ne pas surestimer la représentativité des dirigeants algériens. Il avertit également que des initiatives visant à renforcer les liens avec l’Algérie pourraient détériorer les relations avec le Maroc.

«Le président Macron n’a pas toujours su trouver les mots ou les gestes que les Marocains attendaient. Son tropisme algérien lui procurera bien des déceptions. C’est sans doute un point de désaccord qui existe entre nous. Je ne crois pas qu’il nous faille multiplier les initiatives auprès des dirigeants algériens dont la représentativité à l’intérieur de leur pays est aussi faible que la popularité. Plus nous essaierons de bâtir une amitié ‘’artificielle’’, plus ils la refuseront. Ils ont besoin d’un adversaire pour détourner l’attention de leur peuple de l’échec patent dans lequel ils ont plongé ce pays magnifique, qui compte parmi les plus riches au monde du fait d’un sous-sol regorgeant de matières premières, spécialement dans le contexte énergétique que nous connaissons. Ces initiatives, dont je peux comprendre les raisons et qui partent d’un bon sentiment, sont à mes yeux vouées à l’échec. En outre, elles risquent de nous détourner du Maroc. Ce dernier est ulcéré de l’attitude de son voisin, qui lui a fermé ses frontières au nez depuis trente-deux ans ! À ce jeu-là, nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l’Algérie et perdrons celle du Maroc. C’est un pari dangereux, de surcroît condamné d’avance.»

Le Sahara marocain et la Position de la France

Sarkozy prend position en faveur de la « marocanité du Sahara », soulignant l’importance stratégique de cette question pour le Maroc. Il estime que soutenir la souveraineté du Maroc sur son Sahara permettrait d’éviter les incertitudes liées à une hypothétique «république sahraouie ». Il exhorte la France à prendre clairement position en ce sens et à maintenir son engagement envers le Maroc, tout en évitant de s’aliéner ce pays.

« Cette question est centrale pour les intérêts stratégiques du Maroc. Elle permettrait d’éviter une république sahraouie dont la solidité et la pérennité laissent tous les observateurs informés plus que perplexes. Savoir choisir ses amis, ne pas craindre d’encourir le courroux de ceux qui le sont moins, s’inscrire dans une perspective longue, s’appuyer sur l’histoire commune : telles devraient être les boussoles du président de la République. S’il est un domaine de la diplomatie française qui mériterait d’être revisité et amodié, c’est celui de notre engagement auprès de nos frères marocains », recommande-t-il.

Consterné de voir « la lente dégradation des relations franco-marocaines depuis une dizaine d’années », Sarkozy estime que « cette situation est d’abord la conséquence de l’entêtement de mes deux successeurs à vouloir à tout prix surjouer et surinvestir la relation avec l’Algérie. Il s’agit d’une erreur stratégique, car le pouvoir algérien, dont la légitimité démocratique est faible, a besoin d’un adversaire pour exister, et celui-ci ne peut être que la France, dont le passé colonial fait une cible facile ».

Une Relation Dégradée

Le livre de Sarkozy reflète sa nostalgie pour la période où il était au pouvoir et les relations franco-marocaines étaient plus étroites. Il attribue la dégradation des relations à l’orientation des présidents successeurs vers l’Algérie, considérant cela comme une erreur stratégique. Selon lui, l’Algérie a besoin d’un adversaire pour exister, et la France est devenue une cible facile en raison de son passé colonial.

«Le souvenir de cette période (2007-2012) me rend d’autant plus nostalgique quand je constate la lente dégradation des relations franco-marocaines depuis une dizaine d’années. Cette situation est d’abord la conséquence de l’entêtement de mes deux successeurs à vouloir à tout prix surjouer et surinvestir la relation avec l’Algérie. Il s’agit d’une erreur stratégique, car le pouvoir algérien, dont la légitimité démocratique est faible, a besoin d’un adversaire pour exister, et celui-ci ne peut être que la France, dont le passé colonial fait une cible facile. Comme si cette dernière pouvait être responsable des échecs de l’Algérie tout au long de ces six dernières décennies ! Tant que ce pays ne sera pas doté d’un gouvernement réellement représentatif de la population et pas seulement des factions qui dominent l’armée, la relation franco-algérienne demeurera une impasse. Nous n’avons pas les moyens de prétendre être proches de tous les pays du monde. Une diplomatie efficiente impose de faire des choix. De mon point de vue, ils sont évidents. Puis, quand l’Algérie sera prête à renouer des liens avec la France sur une base claire, décomplexée et confiante, il sera possible de construire un avenir sur les ruines de cette trop longue période postcoloniale.»

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