vendredi 26 avril 2024

Tindouf: répression de femmes séquestrées devant les bureaux du chef des terropolisariens

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La tension est toujours très vive dans les camps de Tindouf et est même montée de plusieurs crans depuis le lundi 29 mai avec le déclenchement d’un cycle sans précédent de sit-in, manifestations et incendies non loin des bureaux du chef du Polisario, Brahim Ghali.

De nombreux jeunes ont été arrêtés et conduits à la prison de Dheibia, alors que des femmes en sit-in ont été sauvagement violentées par les milices séparatistes.

Dans la matinée de ce mardi 30 mai, un groupe de femmes sahraouies, en sit-in pacifique sous une tente dressée non loin du siège central du Polisario à Rabouni, ont été violemment malmenées par des éléments des milices séparatistes. La tente des protestataires a été démantelée et certaines d’entre elles ont été battues et traînées dans la poussière.

Le seul crime de ces femmes, dont certaines ont été grièvement blessées, est d’avoir protesté pacifiquement contre l’arrestation, dans la nuit du lundi 29 mai, de plusieurs jeunes, dont certains appartenant à la même famille, et sont tous originaires de la tribu des Rguibat Souaâd. Ces jeunes, accusés d’être derrière un incendie qui a visé, dans la nuit du lundi au mardi, des locaux relevant de l’appareil répressif du Polisario dans le camp dit de Smara, ont été tous placés en détention à la prison de Dhaibia.

Selon les informations diffusées via Les réseaux sociaux, des éléments de la soi-disant   “Gendarmerie” du “Polisario”, soutenus par des femmes relevant de la soi-disant “police civile”, ont opéré une intervention brutale, dans la matinée de ce jour (le 30 mai 2023), contre le groupe des femmes originaires de la tribu Rguibat Souaâd, en sit-in sous une tente dressée devant le “secrétariat général“ du “Polisario” à Rabouni, tout en procédant au démantèlement de ladite tente».

Ce sit-in intervient suite à une campagne d’arrestations qui a visé une douzaine de personnes appartenant à un même clan tribal.

Ces personnes sont tous détenus à la prison de Dhaibia, haut lieu de tortures où le Polisario a l’habitude, depuis les années 80, de faire disparaître ses adversaires intérieurs. Dans ce bagne, situé en dehors des camps de Lahmada, les puits exigus, sombres et profonds tiennent lieu de geôles.

La tension risque encore de monter de plusieurs crans dans les camps de Lahmada, où des appels au soulèvement ont été lancés ce mardi sur les réseaux sociaux, exigeant «le recours aux armes, s’il le faut» pour se défendre contre la violente répression des milices de Brahim Ghali.

Pour rappel, depuis l’arrestation par le Polisario et la disparition, le 4 mai courant, de Mohamed Salem Souid, un Sahraoui de nationalité espagnole, les manifestations et actes de violence n’ont jamais faibli dans les camps de Tindouf, où le clan tribal du disparu exige sa libération immédiate.

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