vendredi 26 avril 2024

Colombie : une vingtaine de blessés suite à l’intervention de la police contre une manifestation d’indigènes

-

Une manifestation d’indigènes colombiens, mercredi dans le centre de la capitale Bogota, a été marquée par des altercations avec les forces de l’ordre qui ont fait 24 blessés, dont 11 policiers.

« Aujourd’hui, nous vivons une journée de violence injustifiée dans le centre de Bogotá à cause de plusieurs représentants de la communauté Emberas qui sont installés dans des logements temporaires dans (le quartier) La Rioja », a expliqué le secrétaire du gouvernement de Bogotá, Felipe Jiménez.

Les indigènes Emberas ont été déplacés en raison des conflits armés dans leurs régions d’origine et revendiquent une plus grande attention du gouvernement pour améliorer leurs conditions de vie.

Le bureau du maire de la capitale colombienne a assuré que les autorités avaient établi un dialogue avec eux pour entendre leurs revendications et « résoudre rapidement » le problème, mais la communauté Emberas a poursuivi les protestations.

Des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé le déploiement de la police et de la brigade mobile anti-émeute (Esmad) au cœur du centre-ville, alors qu’il y avait des femmes enceintes, des filles et des garçons qui manifestaient pacifiquement pour de la nourriture et un logement décent avec électricité et Eau.

L’intervention a dégénéré lorsque des manifestants ont commencé à s’en prendre aux policiers, selon les médias locaux.

Il y a six mois, plus d’un millier d’indigènes qui avaient campé pendant des mois dans le parc central de Bogotá ont accepté de déménager, mais les autorités ne leur ont pas donné de solution à leurs problèmes de santé, de logement et d’éducation.

Des familles entières, avec des enfants et des femmes enceintes, sont restées dans le parc pendant huit mois, vivant dans des tentes de fortune, au milieu des inondations qu’a connues Bogota.

Le gouvernement de la ville leur a proposé un déménagement vers des quartiers de la banlieue où ils ont dénoncé la surpopulation, l’insalubrité et le manque d’accès à l’eau potable et à l’électricité.

- Advertisment -