vendredi 26 avril 2024

Les Vingt-sept approuvent les candidatures de l’Ukraine et la Moldavie à l’UE

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Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’Union européenne, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel, évoquant un « moment historique », en pleine offensive russe.

Cette décision très attendue par Kiev, prise lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE à Bruxelles, marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion.

L’exécutif européen avait rendu il y a quelques jours un avis favorable sur la candidature de l’Ukraine, et mardi la France, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, avait annoncé qu’un « consensus total » entre les Vingt-Sept avait émergé sur cette question.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui ne cesse de répéter l’appartenance de son pays à la « famille européenne », a mené un véritable « marathon téléphonique » auprès des dirigeants européens pour s’assurer du consensus en faveur du oui.

L’Ukraine avait déposé sa demande quelques jours après l’invasion de Moscou, le 24 février. Si le statut de candidat à l’adhésion à l’UE n’offre pas de garanties de sécurité immédiates, les pays membres sont toutefois couverts par une clause du traité de l’UE qui stipule que si un membre est victime d’une agression armée, les autres pays de l’Union sont tenus de l’aider par tous les moyens en leur pouvoir.

Cette décision, prise lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE à Bruxelles, marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion. L’obtention du statut de membre peut prendre des années, voire des décennies et n’est pas garantie.

Les pays doivent remplir un ensemble détaillé de conditions économiques et politiques, ils doivent en particulier s’engager à respecter l’Etat de droit et d’autres principes démocratiques. L’Ukraine devra en l’occurrence réduire la corruption de son gouvernement et adopter d’autres réformes.

Bloqués depuis des années dans l’antichambre de l’UE, les pays des Balkans occidentaux déjà candidats à l’adhésion n’ont de leur côté pas caché leur amertume face à la longueur des procédures. « C’est une bonne chose de donner le statut » de candidat à Kiev, a dit le premier ministre albanais, Edi Rama, avant une réunion à Bruxelles avec les dirigeants européens, mais il a conseillé aux Ukrainiens de ne « pas se faire d’illusions » sur une adhésion rapide par la suite.

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