La compagnie maritime espagnole « Balearia », leader dans le transport de passagers et de marchandises, a cessé, jeudi 9 juin, d’assurer ses croisières entre l’Algérie et l’Espagne, et ce après que le régime militaire algérien ait décidé le gel des domiciliations bancaires de la compagnie en Algérie. Selon Adolfo Utor Martínez, président fondateur de la compagnie.
La compagnie « Balearia », qui assure une ligne maritime régulière entre les ports de Valence et Mostaganem, avec deux voyages hebdomadaires, a vu 4 à 5 millions d’euros « gelés » dans ses comptes algériens, après la décision des autorités algériennes de geler les prélèvements automatiques liés aux opérations de commerce extérieur de produits et services depuis et vers l’Espagne.
Adolfo Utor Martínez explique que la décision du régime algérien de geler les avoirs espagnols en Algérie a paralysé la vente des billets en raison de « l’impossibilité de restituer les fonds ».
L’Algérie avait annoncé il y a deux jours sa décision soudaine de suspendre le «traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération» conclu en 2002 avec l’Espagne, en réponse au soutien de Madrid à la marocanité du Sahara et au plan d’autonomie présenté par la Maroc depuis 2007. Une mesure considérée comme une violation flagrante de l’accord euro-méditerranéen, que l’Algérie a signé avec la Commission de l’Union européenne en 2002, qui est un traité entre les parties à l’accord, régi par le droit international public et les dispositions de l’Organisation mondiale du commerce.
« Par sa décision imprudente, l’Algérie s’est érigée en partie hostile aux 27 pays de l’Union européenne, représentés à la Commission européenne », expliquent des experts internationaux ajoutant que l’affaire sera portée devant l’Organisation mondiale du commerce, face à la démarche hostile prise par l’Algérie contre l’Espagne.
