Le Syndicat des Pilotes de Lignes Algériens (SPLA) a tiré la sonnette d’alarme quant au devenir de la compagnie Air Algérie au sein de laquelle la situation s’est « extrêmement dégradée ».
Il s’agit d’une dégradation accentuée par « le laxisme et la mauvaise gestion caractérisée du staff dirigeant brillant par son manque de visibilité et de planification », a dénoncé le syndicat dans un communiqué.
Il a expliqué que « les seules dispositions prises par la direction sont la limitation ou l’annulation à l’unilatéral de plusieurs acquis socioprofessionnels », mettant en garde contre les conséquences de la politique menée par la compagnie.
« Le résultat direct de cette politique est un départ massif des pilotes qui se profile dans le très court terme au profit des compagnies concurrentes à l’international », a relevé le syndicat des pilotes de lignes algériens.
Il a souligné que le préjudice, imputé à la compagnie suite à cette « saignée » de son capital humain hautement qualifié, sera « désastreux » pour l’avenir de la compagnie, confrontée à des difficultés financières, aggravées par la pandémie de Covid-19.
Le syndicat des pilotes de lignes algériens a accusé la direction d’Air Algérie de « refuser systématiquement toute négociation » et de « s’abstenir de prendre ses responsabilités ».
Il a averti « qu’un front social grandissant et un climat socioprofessionnel insoutenable se profilent les jours à venir », appelant les autorités compétentes à intervenir énergiquement pour le redressement de cette situation chaotique.
En raison de la fermeture des frontières, Air Algérie avait décidé la suspension, à compter du 18 mars 2020, de tous ses vols internationaux.
Cette suspension, qui a duré plus de 15 mois, a entraîné, selon Air Algérie, un manque à gagner de plus de 300 millions de dollars.