vendredi 3 mai 2024

Un opposant du Polisario dénonce la «répression systématique» à Tindouf

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Lareleve.ma

 

  Un opposant du Polisario dénonce les violations graves des droits de l’Homme perpétrées dans les camps de Tindouf (Sud d’Algérie) et la « répression systématique » dont sont victimes les populations séquestrées, rapporte, vendredi, le journal électronique espagnol « nouscatalans.cat ».

 

  « Chaque jour, sont nombreuses les voix qui s’élèvent dans les camps de Tindouf contre le Polisario qui contrôle avec une main de fer la population », souligne le journal, citant les propos de l’opposant Abdi Ami Omar qui dénonce « la répression systématique exercée par les dirigeants du Polisario et l’élimination physique des opposants » à leur politique.

 

  Abdi Ami Omar revient sur le cas de son frère, Bechri Sidahmed Zein (23 ans), qui fut assassiné par des membres du Polisario en février dernier après avoir mis à nu les pratiques de la bande de Mohamed Abdelaziz, lors des manifestations organisées dans les camps pour dénoncer le «régime corrompu» du Polisario.

 

  Abdi Ami Omar, un artiste plasticien qui se trouve actuellement à Barcelone pour se procurer le soutien des associations et des formations politiques espagnoles, en vue d’élucider les circonstances de la mort de son frère, déclare à «nouscatalans.cat» que ce dernier «avait été menacé publiquement de liquidation » par des membres du Polisario. L’opposant sahraoui a, à cet égard, qualifié de «corrompue» la direction du Polisario qui «s’enrichit à travers le détournement de l’aide internationale destinées aux populations» séquestrées de Tindouf, a-t-il dit.

 

  Dans ce contexte, le journal rappelle la plainte déposée par la famille de Bechri Sidahmed Zein auprès de plusieurs organisations dont Amnesty International, l’ONU et le Parlement européen, demandant l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’assassinat de son fils par les tortionnaires du Polisario. Abdi dit également craindre pour la sécurité de sa famille qui se trouve encore dans les camps de Tindouf et qui fait l’objet de sévisses et de répression de la part de la direction du Polisario, dénonçant que sa mère et sa tante aient été déjà emprisonnées pour avoir réclamé la vérité sur ce meurtre.

 

  Au cours de son séjour à Barcelone, Abdi Ami Omar a eu plusieurs contacts avec des représentants d’associations et de formations politiques, notamment le secrétaire chargé de l’immigration du parti de la Convergence démocratique de Catalogne, Angel Colom, qui a appelé à «l’ouverture d’une enquête sérieuse par la communauté internationale» sur le cas de Bechri Sidahmed Zein. Pour le même objectif, il a également rencontré le secrétaire d’immigration et nouvelle citoyenneté au Parti socialiste catalan (PSC), Josep Maria Sala, qui a mis en avant l’importance d’avoir des informations sur ce qui se passe dans les camps de Tindouf, notant qu’il ne faut pas se contenter uniquement de la version véhiculée par le Polisario. La publication espagnole se fait, par ailleurs, l’écho du document confidentiel de la direction du mouvement séparatiste interdisant les manifestations durant le séjour de la délégation de la Fondation Robert Kennedy dans les camps de Tindouf.

 

  Ce document, rappelle le journal, révèle que Mohamed Abdelaziz a ordonné la prise de toutes les mesures nécessaires afin d’éviter tout genre de manifestations et de sit-in dans les camps, en particulier devant le siège du secrétariat général du Polisario, demandant l’imposition du couvre-feu et la restriction de la liberté du mouvement lors de la visite de cette mission américaine des droits de l’Homme

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