Le Maroc et la Chine offrent des opportunités de collaboration susceptibles de générer une transformation structurelle dans divers secteurs, a affirmé dimanche le doyen de l’Institut de la nouvelle économie structurelle de l’Université de Beijing, Justin Yifu Lin.
« Cette transformation implique le développement d’une industrie moderne et novatrice » a-t-il dit lors d’une interview accordée à des journalistes étrangers dans le cadre du programme d’échange médiatique du Centre international de communication et de presse de Chine (CIPCC).
M. Lin, également Conseiller au Conseil d’État et membre du Comité permanent à la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), a mis en exergue le positionnement stratégique du Maroc aux portes de l’Europe.
En réponse à une question de la MAP sur les perspectives de coopération économique entre le Maroc et la Chine, il a noté que le Royaume a démontré son savoir-faire dans divers domaines industriels, à l’instar du secteur des pièces automobiles, soulignant que la Chine peut apporter son expertise technologique et tirer parti de la main-d’œuvre qualifiée marocaine ainsi que de l’accès privilégié aux marchés européens.
L’ancien premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale de 2008 à 2012 a mis en lumière le succès du Maroc dans le domaine de l’énergie solaire, indiquant que c’est un domaine propice à la coopération entre les deux pays, la Chine étant le principal fabricant mondial de panneaux solaires.
Il a également relevé que le coût de l’électricité produite à partir de panneaux solaires est bien inférieur à celui de la production conventionnelle, précisant que la Chine serait intéressée d’exploiter le vaste désert marocain pour en faire une base de production d’électricité solaire.
Enfin, l’universitaire chinois a mis en avant la remarquable stabilité dont jouit le Royaume, qui représente un facteur clef dans la voie vers la prospérité du pays.