mardi 7 mai 2024

Le Conseil de la Concurrence confirme la domination des intermédiaires sur les prix de fruits et légumes

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Le rapport présenté par le Conseil de la Concurrence, en marge du SIAM à Meknès, confirme que la couverture des marchés de gros de fruits et légumes au Maroc ne concerne que 32% du territoire national.
Lors de la 16e édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a dévoilé de nouvelles orientations pour le secteur agricole lors d’une rencontre organisée par la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural (COMADER).
Au cœur de cette réunion, le Conseil de la Concurrence a présenté son rapport, ce vendredi 26 avril 2024, sur les marchés de gros des fruits et légumes. A cet effet, le ministre a mis en avant l’adoption de la stratégie axée sur la chaîne de valeur dans le secteur agricole, permettant ainsi d’optimiser le cheminement des produits du producteur au consommateur. Il a également annoncé l’élaboration d’une loi visant à organiser les fédérations interprofessionnelles regroupant tous les acteurs du secteur, offrant ainsi un interlocuteur pour chaque maillon de la chaine avec lequel le ministère pourra communiquer plus efficacement.Au cœur de cette réunion, le Conseil de la Concurrence a présenté son rapport, ce vendredi 26 avril 2024, sur les marchés de gros des fruits et légumes. A cet effet, le ministre a mis en avant l’adoption de la stratégie axée sur la chaîne de valeur dans le secteur agricole, permettant ainsi d’optimiser le cheminement des produits du producteur au consommateur. Il a également annoncé l’élaboration d’une loi visant à organiser les fédérations interprofessionnelles regroupant tous les acteurs du secteur, offrant ainsi un interlocuteur pour chaque maillon de la chaine avec lequel le ministère pourra communiquer plus efficacement.
Ledit rapport indique que seulement entre 30 et 40% des fruits et légumes produits au Maroc arrivent sur les marchés spécialisés, le reste étant commercialisé à travers des circuits parallèles et non structurés. Il souligne également que 96% de l’offre en fruits et légumes est assurée par la production locale, l’importation ne représentant que 4%.
En ce qui concerne les prix, l’étude examine les prix du producteur au consommateur, constatant que les prix de vente du producteur ne représentent que entre 30 et 40% du prix final auquel les produits sont vendus aux consommateurs.
Le Conseil de la concurrence confirme que les intermédiaires s’accaparent la plus grande part du prix final que le consommateur paie pour acheter des fruits et légumes, soulignant que la transparence est absente en raison de disparités dans l’information entre les producteurs, les intermédiaires et les consommateurs, ainsi que d’un environnement commercial qui ne favorise pas les prévisions, compte tenu de la situation des marchés de gros de fruits et légumes.

De son côté, M. Sadiki a souligné, dans son allocution, les progrès encourageants observés dans les chaînes de production, que ce soit en termes de production, de valorisation ou de logistique. Cependant, il a noté que la chaîne de commercialisation reste le maillon le plus faible. Pour y remédier, le ministère travaille en étroite collaboration avec la fédération interprofessionnelle sur l’élaboration de contrats-programmes visant à renforcer notamment la chaîne de commercialisation.
Pour rappel, ce volet est essentiel dans le cadre de la stratégie « Génération Green’, qui repose sur deux piliers majeurs, notamment accorder la priorité à l’élément humain et assurer la pérennité du secteur agricole. Ce dernier, quant à lui, comprend quatre axes, dont la valorisation des chaînes de valeur est le principal, visant à optimiser l’utilisation des intrants, des facteurs de production et à accroître la valeur ajoutée.
Étant donné le rôle des marchés de gros dans la lutte contre les intermédiaires, le ministre a mentionné qu’une étude globale menée par les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur vise à élaborer un schéma directeur pour les marchés de gros et les marchés hebdomadaires. Pour les marchés de gros, l’objectif est de créer un marché de gros centralisé dans chaque région parmi les 12 du Royaume, servant de point de distribution.

Il est à noter que les défis majeurs de ces marchés résident dans trois dimensions, à savoir, un cadre juridique obsolète qui ne correspond plus aux réalités et au fonctionnement actuel, ne permettant pas de professionnaliser l’organisation et le fonctionnement. Ensuite, la logistique, au cœur de la stratégie « Génération Green », avec 12 marchés prévus, dont 5 sont déjà financés. Enfin, le fonctionnement des marchés, qui doit être pris en charge pour garantir leur efficacité et leur responsabilité.

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