dimanche 19 mai 2024

Le diabète, deuxième maladie la plus meurtrière en Afrique du Sud

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Le diabète, qui touche 12 % de la population adulte en Afrique du Sud, est la deuxième maladie la plus meurtrière dans le pays, ont révélé mercredi des chercheurs au sein de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg.

«Cette maladie non transmissible cause des dommages considérables à la santé et aux moyens de subsistance des individus, ainsi qu’au budget national», ont souligné les professeurs Karen Hofmann et Susan Goldstein dans une tribune publiée dans la revue scientifique «The Conversation».

Ils ont signalé également que le coût direct du diabète pour le système de santé sud-africain s’élève à 150 millions de dollars, une somme qui ne porte que sur les patients diagnostiqués et ne prend pas en compte les coûts indirects de la perte d’emplois et de revenus.

Citant une étude de l’unité de recherche «PRICELESS SA», qui relève de l’Université du Witwatersrand, ils ont relevé que si tous les cas étaient diagnostiqués et traités, cela coûterait 1,2 milliard de dollars par an.

Par ailleurs, les deux experts ont fait savoir que la plupart des Sud-africains diabétiques sont soit diagnostiqués très tard, ce qui rend leur maladie plus compliquée, soit ils ne sont pas diagnostiqués du tout.

«Les données de l’enquête démographique et sanitaire de 2016 ont révélé que 67 % de tous les hommes et femmes étaient prédiabétiques et suggèrent qu’une grande partie des Sud-africains n’étaient pas diagnostiqués et donc non traités», a-t-on poursuivi.

À cet égard, les deux chercheurs ont mis en garde qu’un diabète non traité ou mal contrôlé peut entraîner des amputations, une insuffisance rénale et la cécité», notant que de nombreux patients souffrent également d’hypertension artérielle et finissent par subir un accident vasculaire cérébral à la suite d’une hémorragie cérébrale.

Mettant l’accent sur le lien étroit entre l’obésité le diabète, ils ont rappelé que les taux actuels d’obésité en Afrique du Sud sont de 11 % chez les hommes et de 41 % chez les femmes.

«Pour inverser la tendance mortelle du diabète en Afrique du Sud et injecter des fonds supplémentaires indispensables dans les fonds publics, le gouvernement devrait augmenter le taux de la taxe sur le sucre, connue sous le nom de la taxe pour la promotion de la santé, de 11 à 20 %, conformément aux recommandations de l’OMS», a-t-on conclu.

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