L’information sur l’inflammation a ensuite été transmise aux neurones du noyau parabrachial, également situé dans le tronc cérébral. Les auteurs ont pu continuer à suivre le signal. Après les neurones du noyau parabrachial, les données sont communiquées à l’hypothalamus. La conséquence est une augmentation rapide du taux de cortisone dans la circulation sanguine. La cortisone est une hormone permettant la régulation de la réponse inflammatoire.

Quelles sont les perspectives de cette découverte ?

Cette découverte met en évidence la puissante connexion bidirectionnelle entre le corps et le cerveau. Elle ouvre des perspectives de recherche à la fois dans le domaine de la neurologie, de la biologie et de l’immunologie. À terme, elle permettra de mieux comprendre l’impact de l’inflammation sur notre cerveau et pourquoi pas sur les processus de neurodégénérescence.

De plus, le noyau parabrachial a déjà un rôle connu dans les processus de mémoire aversive, c’est-à-dire de signification négative. Il est probable que l’activation de ce noyau en cas de réaction inflammatoire puisse procurer au cerveau des capacités à prédire et anticiper de potentielles menaces infectieuses. Cette communication entre neurones et système immunitaire est un champ de recherche nouveau et passionnant.