Lareleve.ma-Mohamed Boudari(photos Abed Chaer)
Hamid Chabat est élu, aujourd’hui 23 septembre au complexe Mohammed VI de Skhirat, Secrétaire Général du parti de l’Istiqlal, avec 478 voix contre 458 voix pour son rival Abdelouahed El Fassi avec une différence de 20 voix, 36 Bulletins annulés parmi 996 membres du conseil national dont 24 absents à ce rendez-vous historique du parti de la balance.
Toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de ce rendez-vous et son déroulement dans les conditions démocratiques qui mettent pour la première fois ce parti historique devant l’épreuve d’une compétition entre deux candidats.
C’est ainsi que des cartes magnétiques ont été confectionnées pour les membres du Conseil national, les seuls habilités à voter. A l’ordre du jour de ce dimanche 23 septembre, l’élection des membres du Comité exécutif. Il faudra choisir 29 membres (au lieu de 23 comme auparavant) dont 6 femmes et 4 jeunes de moins de 40 ans.
La lutte pour la présidence du PI se termine donc par une victoire de Chabat sur El Fassi, Une page de l’histoire, du plus vieux parti marocain, est tournée; une histoire marquée par la prédominance de la famille El Fassi sur les organes du parti, chose que Chabat n’a cessé de dénoncer tout en prônant le recours aux urnes et à la démocratie comme moyen pour le choix du SG, et la rupture avec la culture des compromis;
Il est à rappeler que les deux candidats au poste de SG ont mené des compagnes farouches pour convaincre les électeurs et dans lesquelles toutes les armes étaient permises.
En effet, Hamid Chabat a mené une campagne d’explication à travers le pays via des meetings et des points presses. Au cours de cette campagne qui aura duré près de trois mois, le patron de l’UGTM a pu monter ses forces en mobilisant ses troupes du parti mais aussi du syndicat l’UGTM dont il est le secrétaire général. Dans cette opération, il a imprimé et distribué son programme, des affiches et des dossards à son effigie.
L’autre candidat, Abdelouahad El Fassi, a opté pour une communication plus soft. Une autre démarche qui tranche avec celle de son concurrent. Sa campagne a été plus ciblée et a visé les membres du Conseil national. Le fils d’Allal El Fassi a préféré les rencontres avec ses électeurs potentiels dans des maisons, jamais dans une salle publique.
Aujourd’hui, le parti a gagné le défi démocratique et est sorti de l’épreuve de l’élection du SG renforcé. Certains craignent l’implosion de l’Istiqlal, D’autres, plus optimistes, voient les choses autrement. Pour eux, une scission du parti n’est pas à l’ordre du jour, puisqu’il ne s’agit pas de désaccord idéologique ou de programmes.
Reste à savoir si Chabat, 59 ans, pourra réussir cette lourde mission difficile et franchir cette rude épreuve.