samedi 27 juillet 2024

Amnesty s’insurge contre l’impunité dans les camps de Tindouf

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Lareleve.ma-MAP

 

  L’organisation internationale de défense des droits humains, Amnesty International (AI, basée à Londres), s’est insurgée, jeudi, contre l’impunité qui prévaut dans les camps de Tindouf, contrôlés par le Polisario sur le territoire algérien.

 

  « Le front Polisario n’a pris aucune mesure pour mettre fin à l’impunité dont bénéficiaient ceux qui étaient accusés d’avoir commis des atteintes aux droits humains durant les années 1970 et 1980 dans les camps de Tindouf (région de Mhiriz, en Algérie), qu’il contrôle », a indiqué Amnesty dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le monde.

 

  « Il s’agit d’un problème de longue date qui porte sur des abus commis durant plusieurs années », a indiqué à la MAP M. Philip Luther, Directeur du programme Moyen-Orient/Afrique du nord au sein d’AI, en marge de la présentation, mercredi à Londres, du rapport de son organisation.

 

  Le responsable a relevé les difficultés rencontrées par Amnesty comme par d’autres organisations actives dans le domaine de la protection des droits de l’homme au niveau du recensement et l’actualisation des abus commis dans les camps de séquestration de Tindouf et de s’attaquer à la question de l’impunité dans ces camps.

 

  Il a rappelé, dans ce contexte, les obstacles rencontrés par Amnesty pour accéder au territoire algérien, hormis une brève visite l’année dernier axée sur le recours à la force excessive par les services de sécurité algériens contre les manifestants.

 

  M. Luther a, par ailleurs, noté que les organisations humanitaires ont appelé à l’organisation d’un recensement de la population vivant dans les camps de Tindouf +pour s’assurer que l’aide humanitaire est réellement acheminée à ces populations+.

 

  A signaler qu’Amnesty a rappelé, dans son rapport, qu’en octobre 2011, trois employés d’organisations humanitaires û un homme, de nationalité espagnole, et deux femmes, une Italienne et une Espagnole « ont été enlevés par un groupe armé dans un camp de réfugiés géré par le front Polisario ».

 

  Ces personnes « n’avaient pas été libérées à la fin de l’année », a dit l’organisation.

 

Sur ce registre, M. Luther a précisé qu’il s’agit d’une question qui n’a pas été réglée et que les responsables de ce rapt +n’ont pas été traduits en justice+.

 

+Nous nous opposons aux enlèvements et aux détentions arbitraires quel que soit le groupe qui s’engage dans de telles pratiques+, a-t-il dit.

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