samedi 27 avril 2024

Inculpation de six personnes après les violences dans le nord

-

 

 

 

Lareleve.ma-AFP

 

  Six personnes ont été inculpées et placées en détention provisoire au Maroc pour des « actes de violences » commis dimanche lors d’une manifestation à El Hoceima, selon une source judiciaire.

 

  Quatre autres personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire par le parquet ont bénéficié de la liberté provisoire alors que le sort de neuf autres prévenus sera prochainement fixé au terme d’une enquête « approfondie », selon la même source citée par l’agence MAP.

 

  Mardi, l’AMDH et une section locale du Parti islamiste Justice et Développement (PJD) ont appelé à l’ouverture d’enquêtes à la suite d’actes de violence ces derniers jours de la part de la police contre des manifestants.

 

  Les autorités locales ont indiqué pour leur part que les manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes « ont refusé de se disperser après la marche » de dimanche. Selon la MAP, plusieurs policiers ont été blessés à cette occasion.

 

  L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a réclamé dans un communiqué, « l’ouverture d’une enquête sur les violations des droits humains dans la répression violente de la police contre des mouvements de protestation à Béni Bouayach » (nord), et appelé au « dialogue » pour régler les problèmes sociaux des villageois.

 

  La section locale du PJD a demandé pour sa part l’envoi d’une « mission parlementaire pour enquêter sur les incidents de Beni Bouayach, notamment la répression violente contre des citoyens innocents », tout en s’interrogeant sur « les motivations de ceux qui attisent le feu ».

 

  Le PJD a aussi souhaité l’instauration d’une « politique de dialogue » pour régler les problèmes sociaux dans la région.

 

  Des incidents violents plus ou moins similaires avaient eu lieu début février dans la ville de Taza, sur fond de malaise social et de chômage.

 

  La lutte contre le chômage et les inégalités sociales figurent parmi les priorités du nouveau gouvernement de l’islamiste Abdelillah Benkirane.

 

- Advertisment -