Un procès de trafiquants de drogue impliqués dans un assassinat ,des agents d’autorité complices dans la couverture des faits, tout est dramatiquement réuni pour une affaire croustillante pour les médias .Mais au Maroc , l’affaire est plus grave encore en raison de la persistance de la peine capitale comme verdict de justice . La cour de Casablanca n’a fait que son devoir prononçant des verdicts en conformité avec les lois en vigueur.
Constitution de bande de malfaiteurs, rapt et séquestration avec violence, torture ayant entraîné la mort, recel de cadavre, corruption, trafic international de drogue, non dénonciation et complicité. Voici en somme les chefs d’accusation pour lesquels Zaimi a été condamné le 12 janvier 2012 à la peine capitale .Ses complices dont des membres de sa famille n’ont pas échappé aux condamnations de la cour : Son père a écopé de vingt ans de réclusion, sa sœur 4 ans et son cousin 5 ans.
Ses autre complices sont quatre policiers dont Mohamed Jalmad, l’ex-chef de la Sûreté régionale de Nador condamné à 3 ans de prison, quatre gendarmes, quatre éléments des Forces auxiliaires, un élément du deuxième bureau des services secrets militaires, le caïd d’un arrondissement urbain à Nador, un médecin, un infirmier, un journaliste et le directeur d’une agence bancaire.
Najib Zaimi impliqué dans le trafic de la drogue avait accusé son cousin Mohamed zaimi, la trentaine, de lui avoir soutiré une somme importante d’argent. Il décida de se venger de lui, et a procédé en compagnie de ses complices à une violence sauvage jusqu’à produire le décès de son cousin .
Des quantités considérables en tonnes de stupéfiants avaient été saisies à son domicile.
Malgré la gravité des faits, les organisations des droits humains ont dénoncé une nouvelle fois la peine capitale et demandé à l’occasion de ce procès d’agir pour son abolition. La question parait d’ailleurs invraisemblable, le nouvel exécutif conduit par les islamistes farouchement opposés à cette demande ne peut y songer !