lundi 6 mai 2024

Tensions au sein du PJD: Le torchon brûle entre Ramid et Benkirane

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Le torchon brûle entre le ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, et le Secrétaire Général de son parti Abdelilah Benkirane.

Dans une publication sur son compte Facebook, Mustapha Ramid s’est clairement attaqué à l’ancien chef de l’exécutif, dénonçant sa façon de faire valoir son combat lors des élections de 2011, jugée de « rabaissante » vis-à vis des efforts fournis par ses confrères dirigeants au sein du Parti de la Justice et du Développement (PJD).

« Les combattants PJDistes ont été réduits à des membres irresponsables et inconscients de l’ampleur de cette étape délicate dans l’histoire du Parti et du royaume », a-t-il affirmé. « A force de se féliciter, Benkirane s’est en quelque sorte approprié le parti », a poursuivi Ramid dans sa publication, se disant étonné de ce qui a été relayé par le SG du PJD, Abdelilah Benkirane, et ce dans le cadre de son allocution lors du Conseil National des élus des communes qui s’est tenu ce samedi 21 octobre à Maâmoura.

Mustapha Ramid a fait notamment allusion au propos de son confrère: « J’étais le numéro 1 à mener la campagne électorale, tandis que quelques uns avaient préféré se rendre aux lieux saints pour effectuer le rituel du pèlerinage, ou encore d’autres qui ne souhaitaient pas mener de campagne ». » C’était bien moi , Mustapha Ramid, qui était pointé du doigt, puisque j’étais le seul à être parti accomplir le Haj », a t-il précisé.

« Contrairement à ce qui a été avancé par le SG du parti à la lampe, j’ai bel et bien participé à la campagne électorale. Je rappelle qu’avec des membres du parti nous avons sillonné plusieurs régions du royaume, à savoir, Casablanca, Sidi Bennour, Oujda, Berkane, Tiznit Laâyoune, Boujdour, et bien d’autres villes », a t-il encore affirmé, s’interrogeant sur ce qui a poussé Benkirane à le proposer en tant que membre du gouvernement et à tenir à sa décision malgré tous les obstacles qu’il avait affronté.

Ramid s’est encore interrogé dans sa publication sur le réseau social si Benkirane devait avoir les mêmes propos si il avait soutenu sa reconduite pour un troisième mandat.

Et Ramid d’ajouter que l’allocution d’Abdelilah Benkirane comprenait des données et des faits inappropriés avec le programme et la thématique de la rencontre, celle-ci, était censée selon lui épargner tout sujet qui a trait à un différend ou confit.

Le ministre d’État s’est ainsi désolé des propos avancés par son confrère, estimant son discours déplacé et portant atteinte aux règles de l’éthique requises entre les membres du parti.

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