mercredi 26 juin 2024

L’intelligence artificielle en Afrique: entre promesses et défis

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L’intégration de l’IA en Afrique ouvre des perspectives prometteuses tout en posant des défis significatifs, nécessitant une approche concertée pour surmonter les obstacles et maximiser les opportunités, selon un rapport du Policy Center for the New South (PCNS).
L’intégration de l’Intelligence Artificielle (IA) en Afrique laisse entrevoir des perspectives prometteuses tout en posant des défis significatifs. Selon un rapport du Policy Center for the New South (PCNS), certains pays africains se distinguent par leurs avancées et leur engagement dans la préparation à l’adoption de l’IA, tandis que d’autres sont freinés par des obstacles majeurs tels que les inégalités structurelles et les fractures numériques.
Le rapport du PCNS souligne que des pays comme l’île Maurice, l’Égypte et l’Afrique du Sud se classent en tête en termes de préparation à l’adoption de l’IA. Ces pays ont investi dans des Infrastructures numériques et des politiques favorables à l’innovation, créant un environnement propice au développement technologique. Le classement « Government Al Readiness Index 2023 » de Oxford Insights, utilisé par le PCNS, montre que ces nations ont une longueur d’avance grâce à des politiques gouvernementales progressistes et un soutien accru aux startups technologiques. En revanche, des pays comme la Côte d’Ivoire apparaissent en bas du classement, ce qui illustre les disparités existantes sur le continent.

L’adoption de l’IA en Afrique repose sur le développement d’écosystèmes dynamiques impliquant cinq parties prenantes clés : les décideurs politiques, les universités, les grandes entreprises, les startups et les partenariats multi-acteurs. Des exemples concrets de l’utilisation de l’IA en Afrique mettent en lumière son potentiel transformateur dans des domaines tels que la santé, l’agriculture et les services financiers. Par exemple, au Ghana, la startup « Mpharma » utilise l’IA pour optimiser la précision et l’efficacité des diagnostics médicaux. En Afrique du Sud, la plateforme « ThisIsMe » améliore la sécurité et l’efficacité des services financiers grâce à l’IA. De même, des plateformes de données comme Zenvus au Nigeria facilitent l’accès à des Informations cruciales pour les agriculteurs, améliorant ainsi les rendements et la productivité agricole. Au Rwanda, le gouvernement collabore avec IBM pour offrir des cours en ligne gratuits en matière d’IA, de cloud computing et de science des données.
Cependant, l’intégration de l’IA en Afrique est confrontée à une série d’obstacles. Les inégalités structurelles, telles que l’accès restreint aux ressources socio-économiques et politiques, entravent considérablement l’adoption de l’IA. Ces disparités se manifestent par des niveaux Inégaux d’accès à l’éducation, à l’emploi, au revenu et aux technologies de l’Information et de la communication (TIC). Les fractures numériques amplifient ces inégalités en limitant l’accès aux TIC. Le manque d’infrastructures de télécommunications, l’absence d’électricité dans certaines régions, le coût élevé des smartphones et le manque de compétences numériques creusent le fossé entre ceux qui ont accès aux TIC et ceux qui en sont privés. De plus, le sous-investissement en recherche et développement (R&D) freine la croissance de l’innovation en IA sur le continent.
Pour surmonter ces défis et tirer pleinement parti du potentiel de l’IA, une action concertée est nécessaire. Cela inclut des Investissements accrus dans les infrastructures numériques, la formation spécialisée et la recherche et développement. Des politiques gouvernementales visionnaires et des partenariats entre le secteur public, le secteur privé et la société civile sont essentiels pour créer un environnement favorable à l’innovation et à la croissance économique basée sur l’IA. Le rapport du PCNS conclut que, en travaillant ensemble, les nations africaines peuvent transformer les défis actuels en opportunités et garantir que l’IA contribue de manière significative au développement durable et à l’amélioration de la qualité de vie pour tous les Africains.

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