Quels symptômes ?
Les signes apparaissent de façon progressive. Au-delà des symptômes liés au froid (engourdissements…), ils peuvent également se manifester par :
une parole saccadée ;un manque de coordination dans les mouvements et difficultés à marcher et à bouger ;une perte d’attention, de jugement et de mémoire ;une peau froide et grise ;une fatigue et une somnolence.
Comme l’expliquaient en 2019, le Dr Mathieu Pasquier (centre hospitalier universitaire Vaudois) et le Dr Marc Blanchet (Service des urgences, Samu 38), « sur le plan cardiovasculaire, l’exposition au froid engendre une vasoconstriction périphérique », c’est-à-dire une diminution du diamètre des vaisseaux sanguins. Mais aussi, « une augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle ». En conséquence, la chaleur est en quelque sorte préservée au sein noyau central : le cœur et les gros vaisseaux. Si l’hypothermie n’est pas prise en charge, le débit cardiaque peut diminuer et la fréquence cardiaque ralentir, exposant à un risque d’arythmie.
Au niveau du métabolisme cellulaire, il est également constaté une diminution des besoins énergétiques des cellules – en particulier des neurones – à mesure que la température centrale baisse. Le froid agit également sur les facteurs de coagulation du sang. De façon concrète, celui-ci coagule moins bien. « C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le froid est délétère en cas d’hémorragie, notamment traumatique », précisent les deux médecins.