C’est sous un ciel dégagé, ensoleillé et une température de 22°C, que le championnat international de parachutisme a démarré dans l’aérodrome de Béni Mellal. L’événement organisé, par le Conseil régional du tourisme Béni-Mellal Khénifra, en partenariat avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT) et le Conseil de la région, va au-delà de son enjeu sportif.
Car l’objectif est de mettre en avant le potentiel touristique de la ville et de faire apprécier les participants la beauté et le charme de ses paysages. Ce samedi 18 février matin, quelques journalistes, faisant partie majoritairement de la presse régionale, se placent à l’entrée de l’aérodrome et attendent l’arrivée du wali de la région de Béni Mellal- Khénifra, Khatib El Hebil, qui assistera au lancement de la compétition.
Aux environs de 9h30, un convoi de quatre voitures noires arrive sur place. A la réception, on retrouve au premier plan, le président du Conseil régional du tourisme Younes Laraki. Celui-ci a accompagné le wali qui, dans un premier lieu, a visité les stands des exposants, dont des coopératives ont profité de l’occasion pour exposer des produits comme l’huile d’olives, l’huile d’argan ou encore le couscous.
Juste après, le coup d’envoi officiel a été donné avec une belle démonstration. Au moment où l’hymne national a été lancé, l’attention de tous les invités et les journalistes est portée sur un parachutiste, en plein ciel portant le drapeau marocain, qui atterrissait doucement sur terre. Une descente spectaculaire pour annoncer le démarrage de cette grande fête pour les professionnels et les mordus du parachutisme. Après cette séquence, le wali quitte la scène et laisse place à la compétition sportive.
Le parachutisme est-il vraiment un sport à risque?
Le parachutisme, ce sport aéronautique qui se veut d’abord un loisir, est jugé par la majorité comme un sport extrême et plein de risque. Or pour les pratiquants professionnels, le parachutisme est une activité à presque 0 dangers. « C’est tout à fait normal que les gens croient que le parachutisme est un sport dangereux. Car sauter à 4.000 mètres d’altitude n’est pas une chose facile. Nous qui avons l’habitude de sauter, on ressent à chaque fois la peur et le stress. Car tu te dis que tu pourrais mourir », explique à SNRTnews, Julien parachutiste au Skydiving club de Taroudant.
Le parachutisme est une discipline qui représente des risques comme tous les sports, mais qui restent minimes. Au contraire, ses effets positifs sont nombreux. Il procure une sensation de liberté et d’adrénaline inégalée: « Outre la sensation de plaisir, ce sport aide à surmonter la peur, permet aussi d’être déterminé dans la prise de décision et renforce aussi le mental », nous indique Youssef, parachutisme aux Forces armées royales.
Alors que la compétition se poursuit, l’aérodrome de Béni Mellal vibrait au rythme des chants d’un groupe Ahidouss, un folklore amazigh originaire du Moyen Atlas. Histoire de placer la culture de la région en avant et l’exposer aux invités surtout étrangers. Ces animations artistiques se sont ajoutées aux sauts spectaculaires des parachutistes donnant ainsi à l’événement une saveur particulière.
Parmi les clubs participants les plus attendus étaient l’équipe de FAR. Avec ces deux sections, les FAR n’a pas dérogé aux attentes. Les trois premières places ont remportés par les parachutistes des militaires. Ainsi, les premiers ont touché une somme de 20.000 dirhams, les deuxièmes 15.000 dirhams, alors que les troisièmes ont décroché une somme de 10.000 dirhams.
Le championnat international de parachutisme s’est clôturé sous les applaudissements de tous les invités. Un hommage a été rendu aux jeunes filles parachutistes qui y étaient de la partie et ont démontré que la gente féminine a bien sa place dans ce sport difficile mais réjouissant.