Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, de l’eau et des forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré ce mardi 14 février que l’intervention des intermédiaires sur le marché donne lieu à une montée des prix des légumes de 30 à 35%.
Lors de son intervention dans l’émission « Nokta Ila Satr », animée par Sabah Bendaoud et Abdellah Lachgar sur la chaîne Al Aoula, le ministre a indiqué que la baisse des températures a impacté la production des légumes.
Il a précisé que les produits touchés par ce repli de la production, et par ricochet par l’augmentation des prix, sont notamment les tomates, les pommes de terre et les oignons.
Dans cette même lignée, le ministre n’a pas manqué de pointer du doigt les agissements des spéculateurs qui contribuent à amplifier cette tendance haussière des prix.
Cette spéculation bat son plein sur les marchés de gros et sur le circuit de distribution entre les marchés de gros et les marchés de détail. D’ailleurs, ce genre d’opérations peut se traduire par des hausses de prix de 30 à 35%, a indiqué le ministre qui a reconnu la persistance de certains dépassements au niveau de la distribution, tout en précisant que « cette question sera abordée par le plan « Generation Green » ».
En attendant, un accord a été conclu avec les professionnels pour fournir une offre suffisante destinée au marché local pour que l’approvisionnement du marché se fasse dans de bonnes conditions et pour que les prix se maintiennent à des niveaux qui tiennent compte du pouvoir d’achat des familles.
Par la même occasion, Sadiki a souligné que l’exportation intervient après l’approvisionnement du marché local. C’est ce qui a été d’ailleurs convenu avec les producteurs.
Par ailleurs, le ministre a tenu, ce 14 février, au siège de la Chambre Régionale d’Agriculture de Souss-Massa, une réunion avec la Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes (FIFEL). Il a été ainsi décidé de former une commission chargée de suivre la production et les marchés des légumes dans un contexte de hausse des prix sur le marché local.
Présidée par le secrétaire général du ministère, cette commission regroupe des institutions affiliées à celui-ci, des producteurs et des exportateurs. Elle est chargée de surveiller la situation de la production et des marchés et tiendra des réunions hebdomadaires jusqu’à la fin du mois de Ramadan, comme l’a expliqué Houssein Adardour, président de l’Association Marocaine des Producteurs et Exportateurs de Fruits et Légumes.
Ce dernier a également souligné que l’augmentation de la température aiderait à fournir une offre de légumes suffisante, tout en signalant une baisse des prix ces derniers jours, qui selon les producteurs, pour être maintenue, un renforcement du contrôle s’impose pour mettre fin aux manœuvres des intermédiaires et des spéculateurs.