jeudi 18 avril 2024

Journée nationale de lutte contre la corruption

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 Célébrée le 6 janvier de chaque année, la Journée nationale de lutte contre la corruption est l’occasion de mettre en exergue les efforts soutenus déployés par le Royaume pour mettre fin à ce fléau qui entrave le développement.

En effet, plusieurs rapports ont mis l’accent sur la nécessité d’éradiquer la corruption comme impératif à la réalisation d’un développement durable, en particulier celui publié par la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement, qui a appelé à « lutter contre la corruption, source d’arbitraire et de manquement à la protection des citoyens, à tous les niveaux ». Ce rapport a également appelé l’ensemble des institutions qui veillent à l’instauration de l’Etat de droit, de loi et de bonne gouvernance, dont l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), à mener à bien les missions qui leur sont confiées conformément aux dispositions de la Constitution.

L’année écoulée a, ainsi, été marquée par plusieurs réalisations en matière de lutte contre la corruption, avec à leur tête la nomination par SM le Roi Mohammed VI, le 24 octobre 2022, des quatre membres de l’INPPLC, que la loi régissant cette Instance accorde au Souverain le droit de nommer.

Cette institution nationale a pour vocation de mettre en œuvre des politiques de lutte contre la corruption, de contribuer à la moralisation de la vie publique, d’instaurer les principes de bonne gouvernance, la culture du service public et les valeurs de citoyenneté responsable.

Outre l’élaboration de rapports et de recommandations, l’INPPLC a également pour mission de fournir des mécanismes qui garantissent le cadre légal pour la réception et le traitement des réclamations et dénonciations, ainsi que pour mener les enquêtes et investigations.

Dans un récent rapport, l’Instance a mis l’accent sur la nécessité d’accorder à l’axe gouvernance et lutte contre la corruption un rôle de premier plan dans l’élaboration des politiques publiques visant à réaliser le développement, soulignant l’importance de promouvoir la confiance et l’adhésion aux efforts de lutte contre la corruption, à travers notamment le rejet et la dénonciation des actes de corruption.

L’INPPLC a recommandé d’attacher les nouveaux concepts de service public aux principes de gouvernance responsable, relevant l’importance d’approfondir la compréhension objective du phénomène de la corruption afin d’assurer le suivi de ses diverses manifestations et de contrecarrer leur propagation, de reconnaître leurs causes et effets et de les cibler par les mécanismes de lutte et de prévention appropriés.

Le chercheur académicien et analyste politique Atiq Essaid relève que le Maroc a réalisé des avancées considérables dans le domaine de la lutte contre la corruption, basées essentiellement sur le renforcement des principes de transparence et d’équité, la bonne gouvernance et l’application du principe de réédition des comptes, l’objectif étant de protéger les biens publiques et de renforcer la confiance entre le citoyens et les institutions.

Dans une déclaration à la MAP, le chercheur a rappelé les Hautes orientations royales qui ne cessent de mettre l’accent sur la nécessité d’ancrer les principes de transparence, d’équité et d’égalité des chances et de lutte contre toutes les formes de corruption afin de répondre aux attentes des citoyens, où qu’ils soient, tout en leur fournissant des services de qualité, dans le but de garantir une vie digne et confortable à tous.

Par ailleurs, il a noté que le Maroc a adopté une approche préventive pour lutter contre la corruption avec la mise en place, par la présidence du Ministère public, d’une plateforme de réclamation en faveur des citoyens leur permettant de dénoncer toutes les formes de corruption. Il s’agit d’une ligne directe mise à la disposition des citoyens afin de dénoncer les cas de corruption, le Ministère public disposant de tous les moyens technologiques à même de contribuer efficacement à la lutte contre ce fléau.

M. Essaid a aussi précisé que le Maroc a mis en place une stratégie de lutte contre les maux causés par ce phénomène, contraire à la loi et qui entrave le développement, notant que la lutte contre la corruption, une priorité pour tous, exige une grande fermeté dans l’application de la loi, en tenant compte des principes de bonne gouvernance.

A cette occasion, il a insisté sur la nécessité d’évaluer et de capitaliser sur les acquis réalisés par le Maroc dans le domaine de la lutte contre la corruption, faisant observer que les changements et mutations que connaît ce fléau au rythme des évolutions sociales, exigent l’amélioration des mécanismes de lutte et de prévention.

Pour un impact durable et profond sur la société marocaine, le chercheur académicien a préconisé des réformes centrées sur l’humain et une sensibilisation continue aux moyens de lutte contre la corruption, notant que le nouveau modèle de développement est une opportunité inestimable pour la réalisation d’un essor économique global.

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