jeudi 9 mai 2024

Bilan 2022 des services de la Sûreté nationale: Développement et amélioration des services publics

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Dans la continuité de la politique de communication institutionnelle adoptée par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) à la fin de chaque année, en appui à la police de proximité et afin de renforcer l’ouverture de l’institution sécuritaire sur son environnement et de consolider les piliers de la gouvernance de la sécurité et de la production de la sécurité, les services de la Sûreté nationale présentent leur bilan annuel au titre de l’année 2022, tous domaines et secteurs confondus.

Un bilan qui porte notamment sur le domaine de la modernisation des services et structures de sécurité et les efforts déployés pour renforcer le sentiment de sécurité et la lutte contre la délinquance, en sus des mécanismes de gestion rationnelle du parcours professionnel du policier afin de lui garantir un environnement de travail intégré et lui permettre de s’acquitter, de façon optimale, de ses fonctions, en plus de la présentation des projets portant sur la sécurité et l’ordre public pour l’année prochaine.

En consécration de cette voie de communication, la DGSN présente le bilan de l’année 2022 selon les grands axes suivants :

Premièrement : Développement et amélioration des services publics

1-Documents d’identité électronique… La transition numérique

La DGSN a poursuivi, durant l’année en cours, le processus de développement des infrastructures des services à vocation administrative au profit des citoyens et résidents étrangers, par la délivrance des pièces d’identité, des documents de séjour et des attestations administratives.

L’année 2022 a été marquée par la poursuite de la levée progressive et complète des mesures préventives visant à juguler la pandémie de Covid-19, et partant la reprise du rythme avancé de délivrance et de généralisation de la nouvelle génération de la Carte nationale d’identité électronique (CNIE), qui bénéficie à tous les citoyennes et citoyens marocains sans aucune condition liée à l’âge, et leur permet de bénéficier de services d’identification, en présentiel ou en ligne en utilisant la plateforme « Tiers de confiance national » et l’espace « identité numérique », développé par la DGSN.

La plateforme « Tiers de confiance national », basée sur la CNIE, est un mécanisme d’information développé par les services techniques de la DGSN pour faciliter l’accès des citoyens aux différents services fournis par les secteurs public et privé, de manière à protéger les données à caractère personnel, et permet au titulaire de la carte nationale d’identité électronique de s’identifier et de vérifier son identité et son utilisation dans les différentes opérations administratives et bancaires de façon instantanée, automatique et sécurisée auprès des prestataires de services, que ce soit en présence physique en utilisant la carte dotée d’une puce électronique, ou en ligne grâce au système « Identité numérique ».

Dans le but d’atteindre les objectifs escomptés de cette plateforme de services informatiques, les services de la DGSN ont développé l’application d’information « Mon identité numérique », téléchargeable sur les systèmes d’exploitation mobiles les plus utilisés au niveau national, et permettant à tous les citoyens de créer, surveiller et exploiter leur identité au sein de l’espace numérique de manière sûre et personnelle, à partir des données contenues dans la CNIE. Cette application a été également renforcée par le lancement du portail numérique  » www. identitenumerique.ma » qui, à son tour, permet aux citoyens de bénéficier des services d’identité numérique facilement et sans avoir à télécharger l’application sur les téléphones mobiles.

Après avoir développé ces plateformes et applications et vérifié leur conformité aux normes de sécurité informatique et à la haute protection des données personnelles, les équipes techniques de la DGSN ont mené une campagne de communication auprès des acteurs publics et privés pour mieux faire connaître le service « Tiers de confiance national ». Il a également été procédé à la création d’un modèle virtuel qui permet de visualiser les composantes de l’espace « identité numérique », et de s’assurer de leur compatibilité avec les besoins requis par les services rendus aux citoyens en matière de vérification d’identité.

Il s’agit aussi du lancement d’un partenariat avec l’Agence de développement du digital (ADD) pour faire du service « identité numérique » une locomotive du chantier de transition numérique des services publics administratifs rendus en ligne au profit des citoyens. Un partenariat auquel la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) a été activement associé.

Et pour couronner ce processus participatif de simplification des services publics, et dans le cadre des efforts de la DGSN de partager les expériences qu’elle a accumulées en matière de gestion des données d’identification et de leur exploitation dans l’espace numérique, l’année 2022 a été ponctuée par la signature de neuf conventions permettant l’utilisation de la plateforme « Tiers de confiance national » aussi bien avec Bank Al-Maghrib qu’avec le Groupement professionnel des banques du Maroc, la Caisse de Dépôt et de Gestion, la Caisse Interprofessionnelle Marocaine des Retraites, l’Ordre national des Adouls et le Conseil national de l’ordre des notaires.

Il sied également de citer la conclusion de conventions de partenariat sectorielles avec le ministère de la Justice, le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, le Portail national unifié du commerce International. D’autres conventions sont en cours de finalisation avec de nombreuses institutions financières, commerciales et de services relevant des secteurs bancaire, financier et administratif.

Pour accompagner cet élan de services, la DGSN a poursuivi la mise en œuvre de la stratégie de rapprochement et de généralisation des services de la CNIE au profit de tous les citoyens. L’année 2022 a connu la création d’un nouveau centre de proximité pour assurer l’enregistrement des données d’identification des citoyens à la ville de Tahla, la préparation d’un centre similaire dans la région de Driouch, en sus du démarrage, pour la première fois, de l’exploitation de 27 unités mobiles de délivrance de la carte d’identité nationale électronique. Il s’agit de véhicules, chacune étant équipée de deux plateformes pour enregistrer les données d’identification des citoyens au profit de la population des régions géographiquement éloignées et des zones montagnardes à Tinghir, Zagora, Al Hoceima, Ouarzazate, Al Haouz et Errachidia.

Le nombre total des bénéficiaires de ce service mobile a atteint 164.978 personnes.

Chiffres à l’appui, l’année 2022 a été marquée par la poursuite de la réponse rapide et instantanée aux demandes des citoyens pour l’obtention de documents d’identification électroniques et administratifs et de titres de séjour pour étrangers. Un total de 4.314.893 cartes d’identité nationale électronique de nouvelle génération ont été émises, dont 3.163.322 ont été produites au centre de Rabat et 1.151.571 au centre supplémentaire créé à Marrakech dans le cadre de la politique de proximité avec les citoyens.

En outre, un total de 455.981 cartes d’identité nationale électronique ont été émises au profit des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger, dont 1.701 délivrées aux enfants mineurs. Il s’agit également de 1.463.690 fiches anthropométriques, 38.813 certificats de séjour pour les étrangers et 12.273 visas d’accès au territoire national et 2.365 permis de séjour exceptionnels de nouvelle génération.

2- De nouvelles structures policières pour diversifier l’offre de sécurité

Afin de renforcer les structures affectées à la police de proximité et d’assurer l’adaptation des services à l’expansion urbaine dans les nouveaux pôles urbains, la DGSN a créé en 2022 un total de 36 nouvelles structures de sécurité. Il s’agit de quatre arrondissements de police dans les villes de Tétouan, Tanger et Agadir, ce qui a permis d’intensifier la présence sécuritaire et de rapprocher les services de police dans ces villes. Le nouveau commissariat de l’aéroport de Nador-Al-Aroui a été mis en service, et quatre nouvelles brigades mobiles des motards ont été mises en place, outre la création de trois services spécialisés dans la constatation des accidents de la circulation dans les villes de Midelt, Benguérir et Ksar el-Kebir, ainsi que de 21 cellules régionales pour exploiter les enregistrements audio-visuels enregistrés par des caméras de surveillance urbaine et des caméras mobiles par des policiers (hommes et femmes) pour leur utilisation dans le raffermissement de la sécurité routière, la lutte contre les crimes et le renforcement de la transparence dans le travail des patrouilles de police.

Et pour renforcer la police de proximité de la ville de Casablanca, la DGSN a inauguré au cours de l’année le « Poste Central de Commandement et de Coordination », une structure intégrée qui s’assigne pour objectif d’accompagner la fluidité du transport et de la circulation au sein de ce pôle économique et urbain, et de pouvoir à la fois répondre aux appels de secours sur la ligne 19 et gérer les interventions de la police sur la voie publique dans le cadre d’un espace informatisé et opérationnel unifié et intégré.

De même, deux nouvelles brigades de déminage spécialisées dans le démantèlement des explosifs ont été créées à Fès et à Rabat. Ces brigades, dotées de véhicules de haute technologie, de robots et d’outils avancés pour surveiller et traiter des objets explosifs à distance, devraient renforcer des brigades similaires créées au niveau de plusieurs villes marocaines.

Afin de garantir l’efficacité requise dans le domaine de la lutte contre les plans criminels émergents, trois nouvelles brigades antigang (BAG) ont été créées dans la préfecture de police de Casablanca, et une brigade similaire a été créée dans chacune des préfectures de police de Fès, Rabat, Agadir, Kénitra, Laayoune, Marrakech, Tanger, Oujda, Meknès, Béni Mellal, Settat et Tétouan, ainsi qu’au niveau des services de police régionaux et provinciaux de Dakhla, Al Hoceima, Ouarzazate, Taza, Errachidia, Safi et El Jadida.

L’année 2022 a été aussi marquée par le transfert, pour la première fois, de l’expérience des brigades antigang au niveau local, dans les régions de Témara et Nador comme première étape, avant de généraliser prochainement cette expérience à l’ensemble du territoire national.

Cliquez sur l’image pour lire Bilan 2022 des services de la Sûreté nationale :

 

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