Le ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, a assuré mercredi que son département continuera à affronter avec détermination les grands défis du système de santé, notamment ceux relatifs à l’accompagnement de la généralisation de la protection sociale et au renforcement des capacités du système à réagir face aux situations d’urgence sanitaires générales.
Présentant le projet de budget sectoriel du ministère de la santé et de la protection sociale devant la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, M. Ait Taleb a précisé que la réforme du système de la santé repose sur quatre piliers principaux, à savoir la mise en place d’une nouvelle gouvernance pour le système, la valorisation des ressources humaines, la réhabilitation de l’offre sanitaire et la création d’un système informatique intégré.
S’agissant du premier pilier, M. Ait Taleb a indiqué que le ministère œuvrera à adopter une nouvelle gouvernance qui tend à déterminer les mécanismes de valorisation et de maîtrise du travail des acteurs du système de santé, en s’appuyant sur la création de l’Instance supérieure de santé, des groupements de santé territoriaux, de l’Agence nationale du médicament et des produits de santé et de l’Agence nationale du sang et de ses dérivés, outre l’examen des missions et des fonctions et de l’administration centrale et sa restructuration.
Pour ce qui est du deuxième pilier, le ministre a tenu à expliquer que le ministère continuera à travailler avec les différents partenaires sur la création de la fonction de santé en vue de motiver le capital humain dans le secteur public, réduire le manque en ressources humaines, réformer le système de formation, s’ouvrir sur les compétences médicales étrangères et encourager les cadres médicaux marocains résidant à l’étranger à retourner exercer dans le Royaume, améliorer la situation et les conditions de travail des professionnels et mettre en place des mécanismes novateurs pour rehausser les capacités de formation des Instituts Supérieurs des Professions Infirmières et Techniques de Santé.
Le troisième pilier est relatif, quant à lui, à la construction et l’équipement de centres hospitaliers universitaires permettant de relancer les groupements de santé territoriaux, dont les CHU de Rabat, Agadir, Laâyoune, Errachidia, outre les centres hospitaliers régionaux et provinciaux, ainsi que les hôpitaux psychiatriques, des spécialités, de proximité et de jour, a-t-il poursuivi, notant qu’il s’agit également de la poursuite de la réhabilitation de 1.365 établissements de soins de santé primaires, de la mise en œuvre des plans de travail annuels du programme de réduction des disparités territoriales et sociales dans le monde rural 2017-2023, d’instituer l’obligation de respecter le parcours de soins, de concrétiser la stratégie nationale pour les soins de santé primaires et l’élaboration des programmes de travail régionaux.
Quant au système informatique intégré, M. Ait Taleb a expliqué que son département a élaboré un système d’information en cours de généralisation sur l’ensemble des hôpitaux du Royaume, en plus de la mise en œuvre d’un système informatique pour les établissements de soins de santé primaires au niveau de toutes les régions, l’activation du dossier médical partagé, la poursuite des travaux sur un projet d’exploitation de plateformes consensuelles pour relier les systèmes informatiques et les hôpitaux relevant du ministère avec une base de données nationale.
Au niveau du renforcement des programmes de santé préventive, M. Ait Taleb a souligné que le ministère continuera à travailler sur un ensemble de mesures, notamment la généralisation du nouveau modèle du système de suivi des grossesses sur la base des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, la préparation et la diffusion de la nouvelle stratégie nationale de santé maternelle et de nouveau-né 2022-2030, la généralisation du dépistage précoce de l’hypothyroïdie congénitale et de la surdité chez le nouveau-né, et la garantie d’assurer la disponibilité continue des vaccins et des méthodes d’injection au niveau des établissements de soins de santé primaires et des centres de maternité.
En ce qui concerne la stratégie de gestion des crises et des situations d’urgences sanitaires, le ministère s’attèlera à poursuivre la campagne nationale de vaccination contre le Covid19, restructurer le système national de surveillance épidémiologique, mettre à jour le manuel des normes de surveillance épidémiologique, mettre en place le système de surveillance périodique de l’antibiorésistance, améliorer les réalisations liées à la surveillance des maladies ciblées par le programme de vaccination et préparer un guide pour surveiller et réagir face aux épidémies émergentes.