Au Festival des Andalousies Atlantiques, dont le coup d’envoi a été donné jeudi soir à Essaouira, les talents locaux ont eux aussi leur espace à l’instar des grands noms et artistes de renommée qui se produisent lors de cette 18è édition des retrouvailles après une parenthèse induite par la pandémie de la Covid-19.
Ainsi, le Chœur d’Essaouira Mogador, composé de 40 choristes, sous la direction du professeur Safouane Moqadem, a présenté, vendredi à Dar Souiri, son premier concert, en mettant à l’honneur la diversité du répertoire riche et pluriel de la chanson marocaine.
Accompagné par l’orchestre andalou d’Essaouira, le Chœur a gratifié les festivaliers d’un concert de haute facture, puisé dans le riche patrimoine d’ »Al Ala » (musique andalouse), du Melhoune ou encore de la chanson moderne marocaine.
Dans une déclaration aux medias, M. Moqadem a qualifié de première en son genre pour la ville d’Essaouira, cette performance d’un Chœur composé d’un groupe de passionnés de musique.
Cette prestation mémorable est le fruit de plusieurs mois de travail soutenu et d’encadrement sous sa houlette, a-t-il ajouté, tout en se félicitant de cette initiative de l’Association Essaouira-Mogador.
Par la suite, l’assistance a eu rendez-vous avec Gusto, un artiste venu d’Israël et qui fait partie des descendants des originaires du Royaume.
A travers ses chansons captivantes, il a su montrer que les identités arabe et juive se complètent plus qu’elles ne s’opposent.
Gusto, de son vrai nom Perez Avraham, est un artiste complet (chanteur, compositeur et écrivain). Il fait partie de cette génération Sépharade attachée à ses racines et qui veille à cultiver « Tamaghrabite ».
Ensuite, place à une figure emblématique du festival. En effet, Elad Levi s’est produit à nouveau à Essaouira! Ce musicien qui a su marquer le Festival de son empreinte, a, cette année, invité six de ses élèves à rejoindre son orchestre.
Longtemps, leurs relations furent celles du maître et de ses disciples, balisées par d’innombrables répétitions tenues à Maqamat School of Eastern Music à Safed.
Cette année, ce sont des collègues qui ont joué ensemble à Essaouira pour offrir au public un concert exceptionnel.
Et ce n’est pas tout. Les mélomanes ayant afflué en masse à l’espace Dar Souiri ont été au rendez-vous avec une très belle surprise avec la montée « inopinée » sur scène de la diva Raymonde El Bidaouia. Elle a convié le public à prendre part à un voyage tout aussi original qu’emblématique, le temps de le gratifier d’un florilège de chansons tirées d’un répertoire musical si riche et varié et ce, pour le grand bonheur de tous.
Toujours à DAR SUIRI, le public a eu droit à un spectacle inédit. Il s’agit d’une expérience humaine, spirituelle et artistique exceptionnelle entre l’ensemble Matrouz dirigé par le Rabbin Avraham Edri et la troupe Al Anouar Al Mohamadia sous la direction de Maître Hamza Jorti.
Photos-lareleve.ma/Ilyass Tabbakh