Une refonte globale du système national de santé est en cours de mise en place, a annoncé, samedi à Rabat, le directeur des hôpitaux au ministère de la Santé et de la Protection sociale, Abdelilah Boutaleb.
« Une refonte globale du système national de santé est en cours de mise en place pour répondre aux attentes des citoyens et citoyennes », a déclaré M. Boutaleb lors de l’inauguration officielle de la 6ème édition du Congrès international de la médecine d’urgence, organisée par la Société marocaine de médecine d’urgence (SMMU) sous le thème « Les essentiels en médecine d’urgence ».
Tenue sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette édition vise à mettre en lumière le rôle de cette discipline dans l’amélioration de la qualité et du niveau de l’offre médicale nationale, conformément aux recommandations internationales et aux ambitions royales faisant de la réhabilitation des urgences une priorité afin qu’elle soit une locomotive pour la réforme du secteur de la santé.
Basée sur les principes « d’égalité, d’équité et d’efficacité », cette refonte globale est structurée autour de quatre axes, a fait savoir M. Boutaleb, précisant que le premier axe porte sur la valorisation et le renforcement des compétences des ressources humaines ainsi que la création de la fonction publique sanitaire.
Le deuxième axe concerne la mise à niveau de l’offre sanitaire à travers le renforcement de la dimension régionale, en application de la nouvelle loi 4622 relative au système national de santé, a-t-il dit.
S’agissant du troisième axe de cette stratégie, il s’appuie sur l’amélioration de la gouvernance hospitalière et la planification territoriale à travers la création du groupement sanitaire régional, a noté le responsable, ajoutant que le dernier axe porte sur la mise en place d’un système d’information intégré basé sur le dossier médical commun, ainsi que sur l’amélioration du système de facturation dans les établissements hospitaliers.
De son côté, le président de la SMMU, Ahmed Rhassane El Adib, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des départements d’enseignement de la médecine d’urgence, insistant sur l’importance d’élaborer un programme de formation obligatoire dans les milieux scolaire et professionnel.
« Il faudrait un numéro national unique pour orienter le citoyen et mobiliser le transport le plus approprié à la situation du patient, de façon rapide et efficace », a-t-il suggéré.
Pour sa part, la vice-présidente de la SMMU, Bouchra Armel, a affirmé à la MAP que cette édition vise à initier le citoyen aux premiers soins et à intégrer l’enseignement de la médecine d’urgence dans les programmes scolaires, expliquant qu’une formation à la médecine d’urgence s’avère primordiale, étant donné que les arrêts cardiaques peuvent survenir n’importe où et n’importe quand. « Tout citoyen doit être apte à faire un massage cardiaque et à utiliser un défibrillateur cardiaque pour que chaque foyer ait un sauveteur », a-t-elle enchaîné.
A cette occasion, des prix ont été distribués aux spécialistes et professionnels pour encourager la recherche scientifique dans le secteur de la santé.
L’événement, qui a été marqué par la tenue de nombreuses conférences et d’ateliers de formation et de simulation médicale avancée dédiés aux médecins, infirmiers, professionnels et étudiants, vise le renforcement des fondements de la responsabilité sociale et professionnelle chez tous les acteurs du secteur de la santé ainsi que chez les citoyens.
La Société marocaine de médecine d’urgence est une association citoyenne qui déploie, depuis sa création, des projets de développement et des recommandations pour faire avancer les connaissances scientifiques et professionnelles dans la pratique des urgences pré et intra-hospitalières, de même qu’elle encourage et soutient la recherche scientifique dans ce domaine.