vendredi 3 mai 2024

Chabat juge «pressant» le besoin d’un remaniement gouvernemental

-

 

 

 

Lareleve.ma

 

  Hamid Chabat, le nouveau patron de l’Istiqlal, deuxième force au sein de la coalition emmenée par le parti de la justice et du développement, a jugé mardi « pressant » le besoin d’un remaniement, critiquant l’action gouvernementale et le manque de représentation féminine en son sein.

 

  Parti historique de l’indépendance et plus vieille formation du royaume, l’Istiqlal (conservateur) s’est doté d’un nouveau secrétaire général atypique le mois dernier, lors d’une consultation démocratique inédite de ses membres, en la personne de M. Chabat, un syndicaliste de renom.

 

  Alors que son parti compte six ministres dans l’actuel gouvernement, le député-maire de Fès (centre) a plaidé mardi, lors d’un forum organisé par l’agence de presse marocaine MAP, pour un remaniement, estimant que celui-ci devenait «un besoin pressant pour donner de lélan au travail de lexécutif».

 

  Interrogé par l’AFP en marge de ce forum, Hamid Chabat a toutefois précisé attendre des échéances politiques importantes avant d’en parler avec le Premier ministre islamiste Abdelilah Benkirane: législatives partielles à Tanger (nord) et Marrakech (sud) ce jeudi, puis congrès du principal parti d’opposition, l’USFP (socialiste).

 

  En attendant, M. Chabat n’a pas ménagé ses critiques à l’encontre de l’action du gouvernement issu des législatives de fin 2011. « Il faut changer certains agissements, il est clair que le gouvernement est faible dans ses réalisations », a-t-il estimé lors du forum de la MAP.

 

  «Nous participons au gouvernement, je me permets de donner des conseils. Nous avons besoin dans notre pays de décisions politiques fortes », a-t-il renchéri, fustigeant « le manque de courage chez les leaders des partis».

 

  Le nouveau chef de l’Istiqlal a, au passage, critiqué certains ministres de son parti, tel Nizar Baraka (Economie et Finances), qui avait soutenu son rival Abdelouahed el-Fassi dans la bataille pour la tête du parti.

 

  Hamid Chabat a par ailleurs souligné qu’un remaniement devrait être l’occasion de nommer davantage de femmes: une seule appartient à l’actuel gouvernement, la ministre en charge de la Famille et des femmes.    « Je n’ai pas mâché mes mots à l’époque, je le redis: c’est honteux. C’est un recul et ça n’est pas acceptable», a-t-il clamé.

- Advertisment -