jeudi 25 avril 2024

La marche de Casablanca :  »la dignité d’abord »

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Lareleve.ma-MAP

 

  La Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT), ont organisé, dimanche à Casablanca, une marche nationale pour défendre  »la dignité et les revendications matérielles et sociales légitimes des salariés ».

 

  Placée sous le mot d’ordre  »la dignité d’abord », cette marche, s’est ébranlée vers 11 heures, de la place de la Victoire pour sillonner, durant plus de 2 heures, les boulevards Rahal Meskini, Mers Sultan, Hassan II et Lalla Yaqout.

 

  Les milliers de manifestants venus des quatre coins du pays, ont lors de cette marche scandé des slogans appelant à la mise en œuvre de l’accord du 26 avril 2011, au respect des libertés syndicales, à la lutte contre la corruption et le népotisme, à l’amélioration des conditions de travail et de vie de la classe ouvrière.

 

  Les participants à cette manifestation ont également exprimé, à travers des banderoles, leur opposition à la loi sur le droit de grève et demandé l’augmentation des salaires et des pensions de retraite, l’application de l’échelle mobile des salaires, la réforme des régimes de retraite, l’amélioration des services de santé, la promotion du système d’éducation et la transparence de la justice

 

  Avant le départ de cette marche, le secrétaire général de la CDT, Noubir Amaoui, a salué la mobilisation des travailleurs venus participer à cette manifestation et dénoncer « la position du gouvernement concernant le dossier social et les revendications des travailleurs ».

 

  La classe ouvrière est décidée et déterminée à persévérer dans sa lutte, entamée il y a plus de 40 ans, pour la satisfaction de ses revendications légitimes et pour l’avènement d’un « Maroc nouveau qui garantit la prospérité et le progrès à son peuple », a-t-il fait savoir.

 

  De son côté, le secrétaire général de la FDT, Abderrahmane Azzouzi, a estimé que cette manifestation « constitue un message adressé au gouvernement et contre les privations des droits et les dépassements qui touchent la dignité des personnes ».

 

  Selon lui, cette marche a pour objectif de faire face à la détérioration de la situation des travailleurs et des libertés se félicitant de la participation de nombreux partis politiques et de plusieurs acteurs de la société civile à cette manifestation.

 

  Par cette marche « nous dénonçons l’absence de dialogue et de volonté de lutte contre la corruption et d’application de l’accord du 26 avril 2011 », a-t-il dit, soulignant que la classe ouvrière restera mobilisée pour la satisfaction de ses revendications comme elle demeurera vigilante pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume.

 

  Dans une déclaration commune, rendue publique le 22 mai, les deux centrales syndicales avaient estimé que l’actuel gouvernement « persiste à prendre des décisions unilatérales contre les syndicats » et que la classe ouvrière se trouve actuellement « dans une nouvelle situation marquée par le recul, la violation des libertés sociales et collectives et la répression des manifestations et mouvements de protestation sociaux légitimes ».

 

  Elles y ont également appelé à des négociations collectives tripartites pour, entre autres, le respect des libertés, la hausse des salaires, l’unification du SMIG et du SMAG, la révision des lois organiques pour l’élection des délégués, la réforme du système d’éducation et des régimes de retraite.

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