vendredi 26 avril 2024

Halal et casher:

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François Fillon reçoit à Matignon le grand Rabin de France, Gilles Bernheim et le président du Consistoire de Paris, Joël Mergui, le 7 mars 2012. 

 

 

 

 

Lareleve.ma-AFP

  Serait-ce l’épilogue de la polémique sur l’abattage rituel? Le Premier ministre, François Fillon, a reçu mercredi 7 mars le président du Consistoire central, Joël Mergui, ainsi que le grand rabbin de France, Gilles Bernheim. L’objectif de cette réunion: calmer les esprits et s’entretenir, loin du brouhaha médiatique, autour de la question du halal et du casher, après les déclarations de François Fillon lundi, dans lesquelles il avait critiqué ces pratiques religieuses, assimilées à des « traditions ancestrales (…) qui ne correspondent plus à grand-chose. »

 

 

  « Sur ces propos, l’incident est clos », a déclaré à la presse Joël Mergui au terme de cet entretien d’une heure. « Sur la vigilance, les suites qui vont être données, c’est un travail de fond », a-t-il poursuivi. « Il faut qu’on continue à travailler, à avoir des garanties, que nous avons entendues du Premier ministre, du ministère de l’Agriculture et de tous les partis politiques », a-t-il ajouté, soucieux de défendre l’abattage rituel des bêtes dans le respect des cultes juifs et musulmans. De son côté, le président candidat Nicolas Sarkozy a renouvelé, mardi soir dans l’émission « Des paroles et des actes », sur France 2, son souhait de voir les viandes systématiquement étiquetées en fonction de la méthode d’abattage des bêtes, rituelle ou non.

 

 

« La religion n’est pas un archaïsme »

 

  Dans une interview à la Chaîne Parlementaire qui sera diffusée dimanche, Gilles Bernheim s’est dit très « gêné » par les déclarations du Premier ministre, en décalage, « par rapport à l’esprit de la laïcité. » « Je ne pense pas que quelque homme politique que ce soit puisse évaluer ce que doit être une loi révélée donc une loi religieuse monothéiste », a-t-il assuré, avant de conclure : « on ne peut pas parler d’une religion comme d’un archaïsme ».

 

 

  Quant au président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, il a pour sa part assuré mardi qu’il « ne comprend pas et n’accepte pas que l’islam et les musulmans servent de boucs émissaires dans cette campagne ». Ce dernier sera reçu jeudi à Matignon par François Fillon, en compagnie du  recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur.

 

 

 

 

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