vendredi 26 avril 2024

Sous la conduite de S.M. le Roi: Le Maroc, un modèle en matière de politique migratoire et d'accueil des réfugiés

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Le Maroc constitue un modèle pour les pays d’Afrique du Nord en matière de politique migratoire et d’accueil des réfugiés, a affirmé jeudi à Rabat, le directeur intérimaire du bureau pour l’Afrique du Nord de la Commission Économique pour l’Afrique des Nations-Unies, Khaled Hussein.

Intervenant lors d’un atelier initié par la Commission économique pour l’Afrique des Nations-Unies (CEA) pour la présentation du rapport de démarrage de l’étude sur les statistiques migratoires, M. Hussein a affirmé que le Maroc constitue un modèle pour les Etats d’Afrique du Nord en matière de politique migratoire, soulignant que de nombreux migrants, notamment africains, y trouvent refuge, stabilité et conditions de vie adéquates.

« Le Maroc, au-delà d’un pays d’émigration et de transit, est devenu une véritable terre d’accueil pour les migrants africains et subsahariens », a-t-il affirmé, mettant en exergue la politique migratoire du Royaume, fondée sur l’ouverture, la solidarité, l’accueil et le respect des droits des migrants.

La Constitution marocaine de 2011 insuffle un esprit d’ouverture, d’égalité et de partage notamment dans son article 30 stipulant que « (…) les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d’entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l’application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité », rappelle le directeur intérimaire, mettant en avant les diverses mesures entreprises par le Maroc pour la régularisation d’un bon nombre d’immigrés.

S’agissant des missions de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), M. Hussein a relevé que l’instance contribue spécifiquement à la recherche de solutions aux défis de développement du continent, notant qu’elle a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.

Actuellement, les principaux défis de la CEA concernent la mise en œuvre des dispositions des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA), a précisé le responsable, saluant la coopération fructueuse entre le bureau sous-régional de la CEA en Afrique du Nord et le Maroc en termes de partage d’expériences et d’expertises notamment dans les domaines de développement, d’égalité des sexes ou encore de gouvernance.

Pour sa part, la consultante et universitaire Naima El Madani a relevé, lors de sa présentation de la note méthodologique du rapport, que les statistiques migratoires applicables, exploitables et cohérentes représentent un outil fondamental pour la gestion de la question migratoire, indiquant que l’évaluation des données statistiques sur la migration au Maroc permet d’assurer l’équilibre entre les données existantes et les actions déployées.

Le projet de renforcement des capacités des Etats membres en matière de migration nécessite une évaluation des statistiques migratoires via un protocole scientifique, a-t-elle confirmé, notant qu’en cas de besoin, des sessions de formation seront organisées auprès des entités concernées, à même d’acquérir les bonnes pratiques en matière d’évaluation statistique.

La migration irrégulière vers l’Europe ne constitue qu’une faible proportion de l’ensemble des flux migratoires en provenance de l’Afrique, alors que la migration régulière représente près de 90% de l’ensemble des migrations extra-continentales. Les migrations intra-africaines, représentant quant à elles près de 70% des flux migratoires africains.

Les représentations stéréotypées négatives et les fausses perceptions de la migration en Afrique sont en partie nourries par le manque de données et d’informations fiables sur les niveaux et les tendances migratoires, les motivations locales, nationales et internationales de la migration, les impacts de la migration et les profils des migrants.

C’est dans ce sens que la CEA, en collaboration avec le Département des Affaires Economiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA), l’Organisation Internationale du Travail(OIT) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a été chargée de mettre en œuvre le projet de renforcement des capacités des Etats membres en vue de l’élaboration de politiques et de programmes de migration fondés sur des données factuelles, en accord avec les protocoles et cadres internationaux, régionaux et africains sur la migration.

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté au Maroc en décembre 2018, invite les commissions économiques régionales à apporter leur soutien aux Etats membres dans l’examen, le suivi et la mise en œuvre du Pacte.

A cet effet, le projet mettra à profit le travail entrepris lors des consultations régionales en Afrique pour le Pacte mondial pilotées par la CEA, à travers le renforcement des capacités nationales afin de « recueillir et faire usage de données précises et ventilées, servant de base à des politiques fondées sur des preuves » (Objectif 1 du Pacte mondial).

Des responsables de départements ministériels nationaux et plusieurs experts internationaux, ont pris part à cet atelier et participé aux échanges constructifs autour de la thématique de la migration et des statistiques migratoires.

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