dimanche 8 septembre 2024

Algérie : L'islamiste Abdallah Djaballah s’oppose à la célébration de Yennayer

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Le président du parti islamiste algérien, FJD-Adala, Abdallah Djaballah, revient sur la scène politique pour affirmer sa radicalité et son opposition à tout ce qui a trait à Tamazight. Il exprime ainsi ouvertement son opposition à Yennayer, célébré pour la première fois comme une fête nationale chômée et payée en Algérie.

« Les musulmans n’ont que deux fêtes, l’Aïd al-Adha et l’Aïd al-Fitr, toute autre date ne me concerne pas», affirme le Frère musulman, dans une déclaration, faite aujourd’hui à la presse, en qualifiant le nouvel an berbère de « fête païenne ».

 

Ainsi, Abdallah Djaballah campe sur ses positions concernant l’identité amazighe. Chantre de l’islamisme politique et de la langue arabe, le président du FJD-Adala a toujours refusé l’officialisation de la langue amazighe en Algérie. Durant toutes les étapes phares de la revendication amazighe, l’homme s’est montré intransigeant.

Après la révision de la constitution en 2016 qui a décrété Tamazight comme langue nationale et officielle, il a, rappelons-le, accordé une interview à un journal arabophone dans laquelle il avait réaffirmé son hostilité à cette langue.

Ceci dit, il n’a pas eu le courage de voter contre son entrée dans la constitution. Son ancien parti, El Islah s’était abstenu, en 2002, lorsque la langue amazighe est devenue langue nationale. Son nouveau parti a boycotté aussi le congrès du parlement qui a avalisé la nouvelle constitution qui a reconnu le caractère national et officiel de cette langue.

Mis devant le fait accompli, Abdallah Djaballah tente aussi de jouer la carte du caractère de transcription de la langue amazighe, en appelant à l’utilisation de l’alphabet arabe « pour rompre avec l’Occident et relier cette langue à la civilisation arabo-musulmane « .

Source algeriemondeinfos

 

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