samedi 18 mai 2024

Rabat : Le Groupe Addoha au cœur d'un nouveau scandale immobilier

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Plusieurs centaines d’acheteurs sur plan de la résidence du lac à Prestigia Rabat Hay Riad se sentent floués par la compagnie immobilière ADDOHA. Il s’agit d’un des plus grands scandales immobiliers de ces dernières années au Maroc.

En effet, le projet spécifique des «résidences du lac», inscrit dans le cadre du programme Prestigia Addoha, Ryad al Andalous, et dont la construction est confiée au Groupe Addoha, connait un blocage notamment au niveau des lots F et G comprenant environ 500 logements avec des immeubles en R+12.

Le Groupe Addoha, présidé par Anas Sefrioui, a procédé depuis 2014, à travers sa filiale Prestigia, à la construction de plusieurs immeuble constitués chacun de 12 étages, mais combien fût  la surprise des bénéficiaires quand ils avaient appris le blocage du projet par la commune de Rabat. Et pour cause, disent nos sources,  les irrégularités de construction et violations des réglementations en matière d’urbanisme, ainsi que le non respect de ladite société des engagements et dettes envers le fisc, estimés à des milliards de centimes.

Selon nos sources, les acheteurs sur plan, victimes de ce blocage, et qui sont au nombre  de 500 personnes,  avaient réservé leurs logements entre 2014 et 2015 pour une livraison au second semestre 2017, cette clause n’a pas été respectée par le Groupe Addoha, même si les acheteurs sur plan ont déjà payé 40% de la somme total de leur logement, ce qui représentent un investissement de plusieurs centaines de milliers de dirhams versés par chaque client. Certains ont versé plusieurs millions de dirhams. Le prix était en 2014 d’environ 18 000 DH à 20 000 DH le mètre carré.

Et nos sources d’ajouter que, la plupart de ces victime rembourse un prêt immobilier contracté pour payer cette avance conséquente, et ce, en plus du loyer de leur logement en attendant la livraison de plus en plus hypothétique de leur appartement à Prestigia.

selon les mêmes sources, la situation financière des acheteurs se précarise. Certains sont au bord de la faillite. Cela conduit à des situations familiales dramatiques. Beaucoup pensent au suicide, d’autres ont été contraints de divorcer. Les enfants sont traumatisés. Les familles sont désemparées…

Suite à cette situation alarmantes, les  victimes se sont organisées, depuis plus d’une année maintenant,  en un  collectif d’environ 100 familles(Le collectif « Scandale Prestigia Ryad Al Andalous, Les résidences du lac »). Ils ont rencontré Mr Saad Sefrioui, DG de Prestigia, quatre fois depuis un an. La première fois en Avril 2018, puis en Novembre 2018, en Février 2019 et le 1er Mars 2019.

Les réunion répétitives avec Saad Sefrioui, DG de Prestigia, n’ont abouti à aucune solution. Les arguments de Prestigia, pour justifier les retards dramatiques de début de constructions n’ont pas convaincus les victimes.

En effet, le DG affirmait que le blocage était dû à un défaut d’autorisation de la mairie, après quoi il affirme qu’il n’y a plus de blocage et qu’Addoha attend tout simplement la délivrance d’un permis de construire.

Ceci, ajoutent nos sources, parait étrange, depuis 2015 Addoha attend une autorisation de construction, si la mairie ne la délivre pas c’est qu’Addoha a du faillir à un de ses engagements, estiment les victimes. en effet, le groupe de Sefrioui est endetté jusqu’au cou ..

 La seule réponse du Groupe Addoha, selon nos sources, a été de proposer des changements d’appartements, ce que l’immense majorité des acheteurs refuse car les logements proposés ne leur sont pas adaptés.

Le groupe Addoha accepte également de rembourser les acquéreurs. D’ailleurs une trentaine sur les 500 acheteurs a été contrainte de demander un remboursement, leur situation financière devenant critique.

Pour l’extrême majorité des acheteurs ce remboursement ne témoigne pas d’une bonne volonté du groupe Addoha mais d’une stratégie pour pouvoir revendre les appartements encore plus chers.

Les acheteurs attendent leur logement et certainement pas de récupérer seulement l’avance qu’ils ont donnée il y a 5 ans. En effet, l’inflation immobilière à Rabat est très forte, de l’ordre de 15 à 30 % sur 5 ans et ainsi récupérer l’avance sans aucune indemnité n’est absolument pas intéressant, soulignent les victimes.

« Nous ne sollicitons pas la justice car nous ne gagnerons que le remboursement si nous attaquons Addoha. Le remboursement nous est déjà proposé. Ce que nous voulons ce sont nos logements. » affirme les victimes ajoutant que « Prestigia casse nos rêves. 5 ans d’attente et toujours rien, même pas une grue sur le chantier, même pas un ouvrier, que des promesses en l’air. Nous sommes désespérés. »

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